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L’esprit d’un siècle - Lyon 1800-1914
Le XIX s’invite aux AML

Pouvez-vous présenter le cadre et le contenu de l’exposition ?

Anne-Catherine Marin : L’exposition des Archives municipales de la ville de Lyon s’inscrit dans le cadre de la manifestation générale « L’esprit d’un siècle - Lyon 1800-1914 » initiée par l’élu à la culture, qui se déroulera à partir du mois d’avril. Elle concerne les établissements municipaux, d’autres institutions culturelles mais également des associations. Dans ce cadre, nous avons choisi, à partir d’une thématique qui représente bien les Archives à mon sens, de réaliser une exposition que nous avons intitulé : « Liberté, Egalité, Solidarités ». Elle traite du contexte politique national et local de cette période, assez agité puisque pas moins de huit régimes se sont succédé jusqu’à l’avènement de la 3ème République. Les changements de régime sont le fait d’évènements parisiens principalement, retransmis à Lyon par le biais d’affiches placardées au jour le jour, dont les Archives conservent plusieurs milliers ; dans ce contexte, nous avons choisi de développer trois thèmes particuliers autour de la question sociale, selon l’expression du 19ème siècle.

Cela représente un sujet extrêmement vaste et nous avons choisi de traiter plutôt ce qui est du domaine de l’expérimentation sociale, de l’innovation, des utopies dans la mesure où elles ont conduit à des réalisations concrètes, qu’il s’agisse d’initiatives privées ou de politiques publiques. Nous développons plus particulièrement trois thèmes, le travail, l’entraide et la coopération et enfin l’éducation et la formation professionnelle. À travers votre inscription dans ce type de manifestation, s’agit-il également de donner envie aux lyonnais de découvrir autrement le monde des archives et de comprendre que l’histoire s’écrit au présent ?

Effectivement, c’est notre souci au fil des sujets que nous traitons, l’ouverture de cette institution parfois jugée élitiste. De façon plus générale, il s’agit de présenter le passé dans une logique ouverte sur le présent. Il s’agit donc de partir des questionnements du XXIème siècle et de voir comment ces questions-là qui étaient déjà à l’ordre du jour dans les siècles passés, peuvent être traitées dans un contexte différent. Dans nos expositions, nous essayons toujours de privilégier le lien entre passé et présent. Par ailleurs, je considère que l’histoire politique et l’histoire sociale constituent des sujets très intéressants, qui sont aujourd’hui délaissés par la recherche universitaire. On traite beaucoup de l’histoire des mentalités ou de celle des groupes sociaux « minoritaires »–l’histoire des femmes, des homosexuels- mais plus de l’histoire sociale de façon globale. Je trouve cela un peu dommage. Chaque fois qu’il est possible de s’insérer dans ces thématiques-là, nous le faisons avec grand plaisir. De quelle manière avez-vous choisi de mettre en représentation ces documents pour qu’ils deviennent « parlant » pour nos contemporains ?

C’est tout le problème de donner à voir des documents d’archives ! Certains ont une charge émotionnelle forte ou un aspect esthétique qui font qu’ils parlent d’eux-mêmes, mais bien souvent l’archive n’est pas très visuelle et prend toute sa signification quand on la replace dans son contexte et qu’on la croise avec d’autres documents. La scénographie devra effectivement restituer ce contexte-là mais de manière un peu symbolique pour pouvoir mettre en valeur les documents, afin de permettre au public de s’intéresser aux informations qu’ils contiennent. Dans ce cadre là, il y aussi le partenariat avec le CMTRA pour que le son, la chanson, très présents dans ces domaines-là, puissent illustrer également des documents qui pourraient paraître figés. Autour les documents « plats », écrits, il semble important que des flashs sonores, des bustes ou d’autres objets, donnent du relief à l’exposition pour permettre à chacun de constituer son parcours et d’appréhender de manière sensible les différences de chaque époque. Les Archives municipales possèdent-elles un fonds musical important ?

Nous avons la chance d’avoir un certain nombre de sources musicales. Nous avons par exemple des chansons imprimées et d’autres archives musicales écrites, aussi bien dans les fonds publics que dans les fonds privés. Historiquement, à Lyon, il existait deux théâtres municipaux, le Grand Théâtre, qui est devenu l’Opéra et le Théâtre des Célestins. On peut facilement imaginer les archives administratives de l’organisation des spectacles, mais il y a aussi toutes les partitions, manuscrites ou imprimées. Nous avons également des archives privées, en particulier celles de la famille Luigini, qui a été un moment directeur de l’orchestre de l’Opéra et nous sommes en train de récupérer les archives de la Schola Cantorum et celles de la famille Witkowski. C’est un fond extrêmement important et il a pu se faire grâce à l’exposition que nous avons réalisé sur ce personnage qui est à l’origine de la Société des Grands Concerts, devenue l’Orchestre National de Lyon. Nous avons également d’autres éléments, comme le fond de César Geoffrey, fondateur de la chorale « A cœur joie ». Nos fonds musicaux les plus anciens et les plus prestigieux ont d’ailleurs été répertoriés dans un guide des ressources musicales de Rhône-Alpes qui avait été réalisé par Jérôme Dorival. Propos recueillis par Y.E


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