LA CHASSE, LES VEILLÉES ET LES CONTES
Terre sauvage et souvent rebelle au travail des hommes, le pays baronniard est propice à la vie sauvage. Qu’il soit sédentaire ou de passage, à poil ou à plume, le gibier trouve dans les bois et les champs une provende riche, variée, hautement aromatique lui conférant des qualités culinaires de premier ordre !
Pas étonnant que la chasse soit ici le sport numéro un, pratiqué avec passion, jalousement préservé bien que volontiers partagé. Pas étonnant aussi qu’on la retrouve au centre de nombreux couplets assez gaillards, vestiges d’uns répertoire que l’on devine étoffé mais hélas naufragé en même temps que les mémoires, comme ce refrain "dei chassaïres de Villebose" plein de malice. Il n’est pas de sujet qui donne plus de vivacité aux récits. Il suffit pour s’en convaincre d’entendre Monsieur Aubery de Lachau parler des "lesques", pièges à grives aujourd’hui interdits.
Et quand dans les veillées on parle sangliers, on croirait que les hordes de bêtes noires galopent dans la salle enfumée parmi les aboiements de chiens et les détonations. Instinctivement on se ramasse sur sa chaise par crainte d’un coup de boutoir ou d’une balle perdue.
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