01
« Elisabeth ». Valse tyrolienne
Bande du carnaval de Samoëns, le 16 février 1975
Accordéon, clarinettes, violon, sax ténor, contrebasse à cordes, basse, grelotyre, cuillères, petite flûte
Les bandes de musiciens animaient et rythmaient les festivités liées
aux fêtes de carnaval.
Ces musiciens de la vallée du Haut-Giffre sont remarquables par leur
diversité instrumentale. Selon les
possibilités du moment, les formations étaient constituées de violons,
clarinettes (en ut puis en si bémol), harmonicas (appelés musique à
bouche), triangle, grosse caisse (appelée la basse), grelotyre
(percussion formée d’un collier de grelots fixé au bout d’un manche
d’outil) et parfois même de cornets à pistons, de petites flûtes et
d’une contrebasse. Les musiciens jouaient de routine et certains étaient
de parfaits virtuoses.
02
André Parchet et son troupeau
Enregistré en avril 2008 à la Cour
03
Polka de Sixt
Air interprété par Adrien Ducroz à l’accordéon, le 14 mai 1994
Originaire de Sixt mais « expatrié » à Nangy, à une quarantaine de
kilomètres, Adrien aimait retourner dans son village et rejouer les airs
de sa jeunesse.
04 André Parchet et son troupeau
(suite) Dernière ferme au centre du Bourg. Mai 1994
Les cloches mises au cou des vaches sont l’objet d’un investissement
personnel important, financier mais également affectif, de la part des
éleveurs. Leur rôle utilitaire (identifier et localiser les bêtes) se
double d’une dimension esthétique essentielle, musicale, par la façon
qu’aura l’éleveur de « signer » son troupeau en le dotant de sonorités
choisies en fonction de ses goûts personnels et des habitudes
culturelles de la région. Aujourd’hui, on les utilise parfois pour
célébrer l’arrivée des champions aux courses de ski.
05
« La charmeuse ». Valse
Air interprété par André Parchet, Albert Pelissier, Jean-Marc Jacquier, Pierre Milleret. Le 6 avril 1994
Clarinettes, accordéon et tuba
Cette valse tyrolienne a été composée par Louis Bozonnet dans le
style des valses couramment jouées dans la région. Cet agriculteur né en
1893,décédé à l’âge de 80 ans, était un passionné de musique. « Quand
il allait faire ses foins, il avait toujours la clarinette ». Il a fait
son service militaire à Lyon où il a appris à écrire la musique. S’il a
composé certains airs, il en a également sauvegardé de nombreux qu’il a
consignés dans ses carnets personnels. En tout, ce sont 6 marches de
carnaval, 6 marches de conscrits, 23 mazurkas, 19 scottishes, 47 polkas,
une soixantaine de valses et de polkas à 4 pas qui ont été retrouvées.
06
« A la tour de Châtillon ». Chant
Chant interprété par Raymond Gerdil. Verchaix. Le 17 mai 1994
Cette manière de chanter en jouant sur les accélérations et les
ralentissements pour mettre l’accent sur certains aspects de la
narration et ainsi donner du suspens, relève d’une stylistique propre au
chant traditionnel.
Raymond Gerdil et Fernand Rouge, voisins et tous deux musiciens,
discutent ensuite d’une autre version de ce chant, intitulée la « Femme
du boulanger », qui se chante sur le même air mais propose une fin
différente pour cette malheureuse fille-mère abandonnée par son amant….
Comme souvent dans le chant traditionnel, une chanson avec une trame
narrative « type » peut connaître de nombreuses variations.
07
Polka à 4 pas de Sixt
Air interprété par Martial Pin et Daniel Ducroz. Sixt.
Le 3 Juin 1994.
Accordéon et clarinette
Cette polka à 4 pas est une danse au style bien spécifique. Ce type d’air à danser n’a été retrouvé
que dans la Haute-Vallée du Giffre et dans le Valais (Suisse). Elle se danse en couple et ressemble à la
scottische.
08
La pierre chante
Témoignage de Jean Biord. Samoëns. Juin 1992
La pierre a eu ses siècles de gloire. Grâce à des carrières d’un bon
et solide calcaire gris ou noir et bien veiné, le pays a très tôt
trouvé sa voie en complément de la vocation agricole. Bâtisseurs
d’édifices et monuments, les maçons et les tailleurs de pierre du
Haut-Griffre sont intervenus partout en Savoie et dans de nombreuses
régions en France, en Europe et jusqu’à Panama où ils ont participé à la
construction du canal. Regroupés en confréries professionnelles dès
1659, dotés d’une école de dessin dès 1830 et de structures mutualistes à
partir de 1856, ils émigraient en importantes bandes toute la belle
saison pour revenir au seuil de l’hiver. Ces artisans représentaient
alors un formidable vecteur pour la circulation des idées et des
musiques.
La pierre fendue, coupée, frappée, sculptée, polie produit de beaux sons que les initiés savent repérer et interpréter...
09
Vents, cascades et rivières
Paysage Sonore
En bout de vallée, c’est le cul-de-sac. Après le village de Sixt,
dernière commune de la vallée, il y a une immense barre rocheuse, le
Fer-à-Cheval, trouée de nombreuses cascades.
Au-dessus, ce sont les alpages, puis les grands sommets et de l’autre
côté… la Suisse. La route ne peut se faire qu’à pied. Avant de devenir
le terrain de jeu des touristes, cette zone frontalière escarpée et
majestueuse était alors le royaume des bergers, des contrebandiers, des
braconniers et des quelques musiciens fous qui allaient faire la fête de
l’autre côté. Louis Bozonnet était de ceux-là qui, après la traite des
vaches, partait parfois avec sa clarinette en poche pour 5 heures de
marche afin de retrouver les bons musiciens du Valais et pouvait
rentrer… trois jours plus tard.
... Suivi d’une valse tyrolienne en do
Air interprété par Jean-Marc Jacquier à l’accordéon. 1996
Noté en 1923, cet air du style des « ländler » de Suisse centrale a été retrouvé dans les carnets de Louis Bozonnet.
10 La scierie et La scie battante
Témoignage de Pierre Milleret. Samoëns. Mai 1994.
_
Avec ses rythmes et ses coups répétés, le son de la battante est un
poème qui évoque bien des souvenirs. Cette technique de sciage, qui n’a
quasiment plus cours aujourd’hui, se fait avec une lame droite qui bat
lentement de haut en bas, en opposition aux lames circulaires plus
rapides, et permet ainsi une certaine qualité de sciage.
11
Chant « Les Scieurs de Long »
Raymond Gerdil et Fernand Rouge. Verchaix. Le 17 Mai 1994
« Il n’y a pas d’gens si fiers
La con gré, non la, par min diu, las ton diu,
la con gre, par min diu, la lon la …
Il n’y a pas d’gens si fiers, que les scieurs de long …
Quand ils sont sur leur bille
En sciant des chevrons
Des chevrons de bruyère
De toutes dimensions
_
Voilà l’patron qu’arrive
Courage compagnons
Nous aurons de l’ouvrage
Pour toute la saison
Si l’ouvrage nous manque
Nous nous rentournerons
Nous irons voir nos femmes
Tout ceusses qui en ont
Il n’y a que le ptiou Pierre
Qui n’est pas marié ...
Cette chanson rend hommage aux scieurs de long, métier faisant appel à une technique de sciage
vertical. Si la battante (mécanique) servait à la fabrication des planches, les deux scieurs de long avec
la scie à cadre (manuelle) fabriquaient principalement les grosses poutres servant à la construction des maisons.
Ce chant de métier qui imite le son de la scie sur le bois n’était
pas chanté pendant le travail car l’effort demandé était alors trop
violent. De nombreuses variantes de ce chant ont pu être retrouvées tant
en Savoie que dans d’autres régions de France. Si l’histoire est
similaire, les onomatopées servant à rythmer le refrain peuvent être
d’une grande diversité. Elles font l’objet de jeux et de défis pour le
meneur du chant.
12
Sons de cloches
1- Cloches
2- Angélus de l’église de Morillon (extrait). Le 7 février 1992.
3- Cloches de l’église de Samoëns. 1992.
L’angélus sonnait la fin du travail. Le rythme des cloches va en s’accélérant.
13
« En revenant des montagnes »
Harmonium de Morillon. Mai 1994. Chant adapté par Kurt Lueeders
Cet air adapté à l’harmonium est une chanson traditionnelle de
ramoneur bien connue en Savoie. Elle
évoquait la figure du petit savoyard gagnant son pain en faisant la
quête, accompagné d’une marmotte. De nombreuses gravures attestent de ce
métier itinérant tenu par des Savoyards présents partout dans les
villes de France et d’Europe. Cet harmonium a été fabriqué en 1910 par
les ateliers du facteur Charles Bildé à Annecy pour l’église de
Morillon. La marque du fabricant représente une marmotte jouant de la
lyre sur fond de montagnes. Cette chanson a été enregistrée lors du
concert inaugurant la restauration de cet « orgue expressif » par
l’américain Kurt Lueders, organiste titulaire de l’église du
Saint-Esprit à Paris.
14
Le Mourmé
Témoignage de Fernand Rouge. Verchaix. 17 mai 1994.
Témoignage de Jean-François Tanghe. Samoëns. Février 1995.
Les origines de cet argot de métier sont obscures. Les tailleurs de
pierre s’en servaient entre eux lorsqu’ils étaient hors de leur vallée
pour éviter de se faire comprendre des autres.
De nombreux métiers itinérants avaient élaboré leur propre argot, tout
comme les ramoneurs (le teratsu) et les colporteurs. Le mourmé n’est
plus parlé aujourd’hui, mais quelques traces subsistent. Il a disparu
progressivement avec le déclin des activités liées au travail de la
pierre.
Prière en Mourmé
« Kegne, Frahan, Bouskolin, le Bon Jhère gremèye nutron bègne.
Bèlotin toti pèr nutrou urgne, nutro drin-ne é nutrou mèlyèes.
Bèlotin man i folyame é ke le Bon Jhère aspelyè nutra bèlotura.
Bènè Man-nedine é sou mèlyès, bènè nutra Mâca de toti klarè, o nutron Bon Jhère ! »
15
« Habitants des sept monts ». Chant
Chorale de Samoëns. Direction JM Christinaz. Le 31 mai 1994.
Chant en francoprovençal (savoyard) écrit par François-Désiré Riondel (1831-1914) -
D’origine paroissiale, les chorales apparaissent avant la première
guerre mondiale, dans la mouvance des luttes d’idées survenues après la
séparation de l’Eglise et de l’Etat. Ces chorales Jeanne d’Arc se
laïciseront bien plus tard sous l’influence des mouvements populaires du
type « À cœur joie ». Il en est
ainsi, en 1977, de la chorale de Samoëns, puis de celle de Sixt, « La
Sizière », en 1991. Cette chanson en hommage à Samoëns et à ses
habitants évoque le Grou T’lli, un tilleul planté en 1438. Son auteur,
François-Désiré Riondel, géomètre, maire de 1900 à 1905, a lancé le
chantier du jardin alpin « La Jaÿsinia » et a publié de nombreux
articles sur l’histoire de Samoëns et le patois.
16
Marche des guides de Samoëns
Harmonie municipale de Samoëns. Direction JM Christinaz. Mai 1994.
Cette marche a été composée en l’honneur de la Compagnie des Guides de Samoëns par Jean-Michel
Christinaz. C’est un exemple de création récente réalisée en l’honneur d’un événement important de la vie du village.
17
Polka à 2 pas de Verchaix
Air joué au violon par Constant Amoudruz, à l’âge de 78 ans.
Annemasse. Le 21 décembre 1978
Ce musicien tenait son violon au centre de la poitrine, bien incliné sur l’avant, le menton sur l’angle.
Comme la Polka à 4 pas, ce style de danse n’a, à ce jour, été répertorié que dans la Haute-Vallée du
Giffre, le Haut-Chablais et dans le Valais (Suisse).
18
« Tu as quitté notre montagne … »
Air joué au violon par François-Marie Ruffy Denambride à 77 ans.
Village de Nambride. Sixt. 1er avril 1976
Ce violoneux de Sixt n’avait pas joué depuis une vingtaine d’années,
il s’y est remis quinze jours avant la venue de son visiteur. Il livre
ici, malgré la fragilité du coup d’archet et le poids de l’âge, un
morceau d’une grande beauté... Tous les violoneux des Alpes, en plus des
mélodies de danses et des chansons à danser, possèdent dans leur
répertoire ce type d’airs interprétés rubato, dans un tempo lent et très
libre, avec de nombreux ornements (glissandi, etc...). Pour la plupart,
ces mélodies, qui ont aussi des paroles sur les thèmes de l’amour, de
la fidélité, de l’attachement au pays natal, sont qualifiées d’airs ou
chansons ; c’est seulement leur interprétation qui les distingue du
reste du répertoire. Elles véhiculent un certain climat musical, un
affect dans lequel certaines générations se reconnaissaient.
19
« L’Echo de Vercland ». Polka à 4 pas
Hommage de la Kinkerne ux violoneux de Vercland
Réinterprété à trois violons par Reynald Breithaupt, Christian
Abriel et Andrea Sibilio, le 22 janvier 1997 dans le style des
« vyolnis » de Savoie, avec l’emploi des doubles cordes pour renforcer
le son et le
rythme bien marqué par les coups d’archets.
Le hameau de Vercland était réputé pour ses musiciens et en comptait en
1921 jusqu’à vingt-deux,
dont dix violons ! Nombre d’entre eux avaient la particularité de
fabriquer eux-mêmes leurs violons.
Fabriqués sans apprentissage de lutherie et sans outils spécialisés, ces
instruments étaient pourtant
d’une remarquable finesse.
20
Valse à deux violons
Air collecté en 1973 auprès de François Simon à Samoëns.
Joué par la Kinkerne. Réinterpréation - Jean-Michel David, Marc Charbonnel, Jean-Marc Jacquier, Christian Abriel en mai 1977
Violons, accordéon et triangle
Le triangle est une percussion traditionnelle qu’on retrouve dans
tout l’Arc Alpin.
Il figure dans de nombreuses gravures aux côtés de la vielle à roue et
dans les bandes de carnaval, à
côté d’autres instruments rythmiques comme la grosse caisse (appelée la
basse) et la grelotyre (collier de grelots fixé sur le manche d’un
outil).
21
Comptine pour faire des seblè (sifflets)
Anna Mogenier. Sixt. 1994.
Fernand Rouge. Verchaix. Mai 1994.
André Moccand « Dédé Tonkin ». Sixt. 2008.
Ces comptines sans queue ni tête participaient de la fabrication des
sifflets réalisés par les enfants, elles étaient dites en
francoprovençal. Ces petits objets anodins célèbrent à leur manière
l’arrivée du printemps et la montée de la sève.
Exemple de transcription de comptine :
Sava sava bin Poura pèlerin
Y’é na rata farbèloza
Ké cori prè son époza
K’a cassa le cul, le na
Sur la pira des Coutaz
Pi la sènya
Pè la gola, pè le na
Sève sève bien pauvre pèlerin (papillon)
Y’a une souris ébouriffée
Qui court après son époux
Qui s’est cassé le cul, le nez
Sur la pierre des Coutaz
Elle a saigné
Par la gueule et par le nez
22
Prazon
Chant de Sixt en Francoprovençal par Pierre Moccand. Sixt. 23 juin 1994.
Le francoprovençal est l’une des trois langues gallo-romanes parlées
en France (les deux autres étant
l’occitan et la langue d’oïl). Son aire de diffusion s’étend de la
partie Ouest de la région Rhône-Alpes, à
la Suisse Romande, jusqu’en Italie (vallée d’Aoste et les hautes vallées
du Piémont). Contrairement aux
idées reçues, elle n’est pas un mélange de deux langues mais bien un
groupe linguistique distinct. Le
dialecte parlé dans la vallée du Haut-Giffre est le savoyard. Il n’est
plus guère utilisé aujourd’hui que par quelques anciens qui le parlent
encore couramment. Ce chant de louange a été écrit par un habitant de
Sixt en l’honneur d’un glacier qui se trouve au-dessus du Fer-à-Cheval,
cirque naturel aux centaines de cascades.
23
Marche des conscrits de Sixt
Air joué à l’accordéon par Martial Pin. Sixt. Le 3 juin 1994
Les marches de conscrits jouaient le même rôle que les marches de
carnaval. Quand les conscrits
partaient pour la conscription (le service militaire), ils faisaient la
quête et passaient dans les maisons pour une dernière fête avant le
grand départ. Ces airs se jouaient d’une ferme à l’autre, ils ont
progressivement intégré les répertoires traditionnels et se jouent
aujourd’hui dans d’autres circonstances.
24
« Caroline ». Polka piquée à 3 figures
Bal de l’ébau, par la bande du carnaval de Samoëns, le 16 février 1975
Clarinettes, flûte, accordéon, contrebasse et cuillères -
Percussions omniprésentes dans tout l’Arc Alpin, les cuillères en
bois puis en métal ont bien souvent
rythmé les danses. Le bal de l’ébau avait lieu à la fin du carnaval, un
gigantesque feu de joie était allumé et l’on se régalait alors autour
d’une « omelette géante ».
25
Rossini Valse
Air joué par l’Orchestre Champêtre de Samoëns, le 23 mars 1994
Avec André Parchet, Michel Dunoyer, André Delesmillères, Olivier
Ricco (clarinettes), Bébert Pellissier
(clarinette et contrebasse à cordes), Marc Delesmillères (accordéon),
René Anthonioz (violon et sax ténor), Pierre Milleret (grosse caisse,
triangle et tuba).
Une grande et belle « classique » du répertoire septimontain !
26
Légende des fées du Fond de la Combe
Légende dite en francoprovençal et en français
Anna Mogenier, Sixt, le 19 mai 1994
Dans les lieux où les sources jaillissent ou dans les fonds de
vallée comme à Sixt, il arrive parfois, à l’aube ou à la tombée de la
nuit, qu’on rencontre les fées...
Cette légende des feuilles changées en or se retrouve à Viuz-en-Sallaz
dans le bas de la vallée, mais
également en Tarentaise, Valais et dans l’Arc Alpin.
27
Les marches de carnaval
Témoignages d’Anna Mogenier (Sixt) et de René Anthonioz (Vercland) sur les anciens carnavals du Haut-Giffre
Beaucoup de musiciens se formaient pendant l’époque de carnaval. C’était un moment fort de la vie
sociale et musicale qui permettait de se retrouver pour jouer avec d’autres et d’apprendre de nouveaux
airs. Si les répertoires de carnaval comprenaient différents types de musiques à danser, comme les
valses et les polkas, les marches de carnaval jouaient un rôle spécifique : chaque village avait sa marche
« indicatif » qui permettait d’identifier chaque bande.
Marche du carnaval de Morillon. Chantée par André Dénériaz en mai 1994 et jouée par la bande du
carnaval le 16 février 1975
Marche du carnaval de Sixt. Air joué par le groupe Prazon, le 3 juin 1994
Marche de carnaval n°4 par l’Orchestre champêtre de Samoëns, le 23 mars 1994
28
La Rèda
Air joué à l’Harmonica par Fernand Rouge. Août 1978
L’harmonica est aussi appelé musique à bouche, râpe à groin ou encore lime-pote (limer les lèvres).
Cet instrument bon marché et léger était joué par n’importe quel petit berger qui pouvait le mettre
facilement dans sa poche et ainsi se passer le temps en gardant les bêtes. Dans les veillées, on
dansait aussi au son de l’harmonica. Dans l’Arc Alpin, un bon jeu d’harmonica combine la mélodie et
l’accompagnement rythmique. En même temps qu’est jouée la mélodie, le bout de la langue tape à gauche
dans les basses pour faire le rythme.
La rèda (la raide) était une danse de couple qui allait en accélérant et que l’on dansait
avec les jambes raides, jusqu’à ce que l’on tombe. Les musiciens la jouaient en fin de bal pour « finir »
les danseurs.
29
Balducci valse
Par le groupe Prazon de Sixt, le 3 juin
Daniel Ducroz, Nathalie Ouvrier-Buffet (clarinettes), Véronique
Ouvrier-Buffet (sax-alto), Martial Pin, Olivier
Mogenier (accordéons), Christian Pin (basse)
Cet air tiendrait son nom d’un berger italien en transhumance qui venait
de Suisse et qui jouait toujours cette même valse à l’harmonica.
30
« Korna les veufs » (le charivari)
Raconté par Fernand Rougee. Mai 1994 et Pierre Milleret, février 1995
Lorsqu’un veuf se remarie, ses amis vont faire charivari. Cette
manifestation était surtout un prétexte à la fête et au brouhaha. Tous
les bruits insolites étaient convoqués pour se faire entendre ;
« empatyre » (maie) au son caverneux et lugubre, grelots, crécelles,
cloches et autres détournements sonores.
La manifestation pouvait commencer dix jours avant le mariage, elle se
rapprochait chaque soir un peu plus de la maison. Le jeu consistait à
laisser faire charivari deux ou trois jours, jusqu’à ce que le futur
marié ouvre et paye à boire. Un jeu qui pouvait mal se finir si le marié
se piquait et refusait de payer son coup…
31
Valse tyrolienne
Bal de l’ébau, Carnaval de Samoëns, le 16 février 1975
32
L’écho de nos montagnes
Air composé par Jean Mogenier pour le centenaire de la fanfare du Fer-à-Cheval, 1989
Orchestration de Bruno Camporel
La fanfare de Sixt, plus que centenaire, se renouvelle aujourd’hui
avec l’arrivée de jeunes musiciens et comprend plus de 40 membres.
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