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Trad Mag : 10 ans

Entretien avec Roland Delassus CMTRA : Roland Delassus, Trad Mag a déjà 10 ans ?

Roland Delassus : Oui, et financièrement nous ne sommes toujours pas très bien !... d'où l'idée de "fêtes de soutien" un peu partout en France. Les gens gagneront des abonnements par tirage au sort à la fin de chaque fête ou concert.

Trad Mag n'en est pas encore à faire la manche, mais on a besoin d'abonnés. Chaque fin de soirée sera une Tombola Trad Mag ! On ne voulait pas faire un truc parisien, mais plutôt une série de fêtes qui collent bien à ce que nous sommes : une revue qui parle des gens partout en France. Le véritable anniversaire, c'est novembre 98, mais les fêtes vont s'étaler de mars à novembre. CMTRA : La plaquette que vous avez diffusée à cette occasion montre bien la profusion d'événements qui seront liés à cet anniversaire. La Nuit Trad Mag organisée par le CMTRA se déroulera à Saint-Fons le 16 mai... Quel est le point de vue du patron de Trad-Mag sur cette musique en France ?

R.D. : Je crois que cela se passe plutôt bien, mais avec des caractéristiques régionales : on ne peut pas définir un état de santé global du Trad en France : il y a vraiment des situations différentes. Par exemple en Nord-Pas de Calais, où Trad Mag est implanté, nous avons mis en place un répondeur téléphonique, qui donne des infos hebdomadaires.

Eh bien toutes les semaines, j'annonce entre cinq et six bals, sur deux départements. Il y a en moyenne 150 à 200 personnes chaque fois, ce qui veut dire un millier de personnes chaque semaine qui se déplacent pour danser... Dans d'autres régions, il y a des choses moins fréquentes, mais plus organisées. Ces manifestations dans le Nord sont organisées autant par des gens du "milieu" que par d'autres, communes ou comités des fêtes, qui trouvent que le bal des pompiers n'est plus à la mode, et qui cherchent des manifestations populaires. C'est du Bal-Trad, qu'on appelait jadis du bal folk...

En Bretagne la pratique est en augmentation, avec énormément de jeunes, et en même temps il n'y a aucun soutien aux Nuits Trad Mag... L'information sur les fest-noz est relayée par la presse locale, ou des journaux comme Ouest-France. Les musiques traditionnelles sont intégrées dans l'information au même titre que le reste, sans connotation folk ou folklorique, donc sans ce regard distancé et désinformé que tu retrouves dans la presse parisienne. En Bretagne-même, il semble que cela tourne très bien tout seul. CMTRA : Peut-on dire que les rivalités entre le "Trad" et les régionalismes ont disparu en 1998 ?

R.D. : Il y a des régions où l'on a beaucoup de mal à avoir des relais et des informations : On a peu de relais dans le sud de la France... D'abord en Corse bien sûr, avec une situation qu'on essaye de débloquer, et puis le Pays Basque. On est perçus comme une revue "nationale", donc le contexte fortement régionaliste nous fait passer pour des parisiens centralisateurs, ce qui est un comble alors que nous souffrons du même ostracisme. CMTRA : On a le sentiment que Trad Mag reste sur un créneau qui n'est pas celui de la tendance régionaliste, et qui n'est pas non plus celui de la World Music. Est-ce un choix ou est-ce le cours de l'histoire ?

R.D. : Ce n'est pas un choix définitif, car depuis dix ans on a fait des tentatives. On a essayé d'abord d'orienter le rédactionnel sur la World la troisème année, à presque 50%, parallèlement à une mise en kiosque, et on s'est ramassés en beauté : on n'a pas rencontré les lecteurs concernés, et on a perdu un millier d'abonnés plus intéressés par le folk à cette époque-là. L'impression de la revue nous coûtait très cher, et il ne restait rien pour le travail de promotion, indispensable pour soutenir une diffusion en kiosque : ce n'était pas qu'un problème de contenu, mais aussi de masse financière.

Aujourd'hui on est moins "World", et plus trad-accordéon-folk-celtique... CMTRA : La presse professionnelle, tu l'observes comme nous, ne se préoccupe de façon exclusive, et souvent conflictuelle, "que" de World internationale, ou "que" de musique ethnique extra-européenne, avec des débats surréalistes sur l'authenticité...

R.D. : Il est question d'une revue installée à Clermont-Ferrand, qui se consacrerait à la World, et qui devrait sortir dans le mois qui vient. Ceci dit tout le staff journalistique sera parisien, autour de journalistes de Libération ! La presse parisienne a boudé la première nuit Trad Mag à Paris, avec les éternels clichés autour des folkeux et de la bourrée... La presse "spécialisée" en est restée malheureusement là, d'où l'importance de Trad mag, pour un autre discours. CMTRA : Où en sont vos rapports avec les réseaux institutionnels ou para-institutionnels, vous qui vous situez justement hors-institution et non-subventionnés ?

R.D. : La première grande Fédération, avec qui on a le plus de relations, c'est la FAMDT : C'est l'un de nos deux plus grands "parainneurs" par la diffusion des demandes d'abonnements qu'ils assurent. L'autre pourvoyeur d'abonnements, c'est le Grand Bal de l'Europe. Ensuite, tous les gens qui font des gros mailings sont des partenaires importants : le festival de Ris-Orangis par exemple. CMTRA : L'implantation de Trad Mag en Rhône-Alpes ?

R.D. : La première région abonnée, c'est l'Île de France, puis la Bretagne, et ensuite Rhône-Alpes. Nous avons trois correspondants chez vous, Luciole Brosse et Philippe Delagrange à Saint-Etienne, et Gregory Ramos à Lyon. On a vraiment l'impression d'une région où la musique explose dans tous les sens... On espère découvrir de visu des tas de groupes locaux lors de la Nuit Trad Mag de Saint-Fons... et susciter pleins de nouveaux abonnements !


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