Les Sylvaines
Entretien avec Isabelle Véricel
CMTRA : Les Sylvaines, "trio vocal et instrumental" ?
Isabelle Véricel : Oui, avec Véronique Ferrachat, chanteuse-flûtiste, Janick Gilloz, qui a plutôt une formation de chanteuse, et Isabelle à l'accordéon diatonique. On s'est rencontrées au sein du groupe "Tracas d'Affaires", dans lequel on joue depuis 1991.
CMTRA : Peut-on parler à votre propos d'une "connexion CFMI" ?
I.V. : Oui, d'autant que nous avons longtemps, toutes les trois, été "intervenantes à l'école", comme on dit. On a suivi cette voie, et c'est vrai que la formation au CFMI dépasse le cadre pédagogique : on découvre tellement de musiques et surtout de "façons de faire de la musique", que ce passage est aussi une bonne manière de découvrir les métiers de la musique en général, y compris celui qui consite à faire carrière sur une scène. Et je crois que pas mal de jeunes musiciens sur Lyon sont issus de cette formation CFMI.
CMTRA : Vous proposez aujourd'hui encore un "Théâtre en musique" ?
I.V. : Non, maintenant c'est vraiment du concert. Il y avait un spectacle au début qu'on appelait Les Sylvaines-Pot de fleur !, avec plein de fleurs sur scène, et un aspect théâtral, clownesque... mais nous préférons maintenant nous consacrer à une expression de concert seul, tout en gardant un aspect visuel fort, par rapport à l'espace. Ça reste très important, même à l'intérieur d'un concert.
CMTRA : Quel est le rapport aux musiques traditionnelles ?
I.V. : Il vient surtout de moi, d'abord parce que je joue de l'accordéon diatonique, ensuite parce que toute la culture musicale de mon adolescence passe par le folk et la musique traditionnelle. Les bals folks ont été très marquants pour moi, bien avant que je me dise que j'allais gagner ma vie comme ça ! Les deux autres Sylvaines ont une approche plus "généraliste". Moi j'ai approché la musique traditionnelle par la tradition orale, les autres plutôt par les partitions et la musique écrite.
Pourtant le spectacle des Sylvaines repose sur de la musique à écouter, pas à danser. Mais le contact avec la chanteuse italienne Lucilla Galeazzi nous a beaucoup apporté aussi : c'était pendant les "Temps Chauds" de Châtillon-sur-Chalaronne, et Véronique a suivi un atelier avec elle, qui a été, je crois, déterminant : une façon de placer la voix, de chanter des répertoires populaires...
CMTRA : Peut-on parler aussi d'une autre connexion, qui serait celle de l'ADAEP ?
I.V. : Mais oui, il est clair que je suis très influencée par Norbert Pignol et Stéphane Milleret. Et avec Jérémy Mignotte, ou d'autres, on représente peut-être une "nouvelle génération" qui a été marquée par les musiciens de l'ADAEP. Nos projets ? Jouer, jouer, jouer le plus possible...
Contact
Véronique Ferrachat
Tél : 04 78 68 19 86