Stéphane Méjean
Le Syndrôme de l'Ardèche

Bien connu des milieux traditionnels et jazz depuis longtemps, Stéphane Méjean promena ses cornemuses au sein de Charly Gotton, puis Picodon Hot Jazz Band ! Plus récemment, il fut à l'origine du Trio Roulotte Bleue.

Aujourd'hui, le voici en grand maître d'une nouvelle fusion modale, "Le Syndrôme de l'Ardèche". Stéphane Méjean : Le Syndrôme de l'Ardèche, c'est un vieux rêve, un truc fou que j'avais dans la tête depuis un moment : j'avais envie de mettre ensemble les deux musiques qui me touchent le plus, et me passionnent : les musiques traditionnelles et certaines formes de jazz, le jazz modal de Coltrane, entre autres, mais dans une formule "hors les murs" : dans la rue.

CMTRA : Connaissant ton parcours au sein de Picodon Hot Jazz Band, n'y a-t-il pas une référence au style New Orleans ?

S.M. : Si, mais plutôt du côté des Marching Bands des universités américaines, les musiques de fanfare noires, les parades avec des improvisations... Dans le Syndrôme (de l'Ardèche), les instruments sont éclectiques : trois cornemuses, un accordéon diatonique pour les harmonies, des percussions du Maghreb, darboukas et bendirs, un soubassophone pour la basse (famille de l'hélicon !). Je joue également du sax alto sur quelques morceaux. CMTRA : Le répertoire ?

S.M. : C'est un mélange de musique traditionnelle et de compositions. Les mélodies anciennes que j'avais collectées en Ardèche, ou qui furent recueillies par Vincent d'Indy, Joannès Duffaud ou Canteloube : des danses et des mélodies de chansons, des bourrées, du Vivarais et Cévennes et du Dauphiné. Tout ce répertoire est arrangé à ma façon, et se nourrit de différentes traditions : New Orleans, Salsa, Tarafs, etc... Beaucoup de rythme ternaire, qui swinguent comme du jazz en fait. Et puis des compositions : toute notre musique peut se danser. Nous avons bien sûr un projet de disque. CMTRA : Où en est la musique traditionnelle en Ardèche ? On a l'impression que c'est le grand silence : même le festival des Vans est en sommeil ?

S.M. : L'Ardèche, c'est la région dans laquelle je vis, comme les autres musiciens du groupe. On peut déplorer qu'avec une telle richesse de répertoire, il n'y ait pas d'avantage de manifestations et d'aides à la diffusion. On confond trop souvent tradition et folklore. CMTRA : Paradoxal, pour l'une des régions les plus connues à l'étranger en raison de son tourisme ?

S.M. : En effet, il y aurait tant de choses à inventer. Nous, nous pouvons jouer dans la rue, ou chez l'habitant, faire danser, animer un village, etc... Le groupe est tout neuf : il a déjà participé à plusieurs carnavals, Romans, Roussillon, Saint-Péray, et nous avons été contactés par le Festival Interceltique de Lorient pour l'été 98...

C'est ça le Syndrôme de l'Ardèche ! Le Syndrôme de l'Ardèche : * Pierre Vincent Fortunier

* Francisco Cabello

* Gilles Raymond

* Bertrand Mahé

* Christophe Ladret

* Stéphane Méjean Contact :

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