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Masero,
un duo de guitare à la recherche du son

Entretien avec Lionel Roland et Malhory Maret CMTRA : Masero, avez-vous, vous aussi, mis de l'Espagne dans vos guitares ?

Malhory Maret : On n'a jamais trouvé de définition pour notre musique. Notre musique nous arrive de partout, tout cela se mélange et ressort comme cela, sur nos instruments

Lionel Rolland : Les formules toutes faites, du style "musique métissée", sont évidemment très à la mode en ce moment. Mais pour notre musique le mot "métissé" est bien pratique, et sûrement le plus juste. CMTRA: On comprendra mieux votre démarche en évoquant vos parcours personnels ?

L.R. : J'ai débuté vers 11 ans, tout seul, en commençant par du blues, du rock. Par la suite je me suis rapproché de Jeff Beck, guitariste de rock qui s'est tourné vers le jazz, et vers d'autres guitaristes de jazz comme John Maclaughlin, ou Al Di Meola, qui s'orientaient vers les musiques d'Amérique du Sud ou les musiques orientales, et donc musiques traditionnelles.

M.M. : Pour moi c'est le même parcours, c'est à dire que j'ai commencé par écouter du rock and roll, puis du blues: et j'ai découvert Django Reihnardt , puis John Maclaughlin. J'ai fait des études de musicologie classique, et découvert la musique traditionnelle par des rencontres de musiciens. Mais nous sommes tous les deux des autodidactes de la guitare. Notre musique est un échange à tout moment, ou chacun peut improviser alternativement.

L.R. : Au début, Masero était un trio. On fait souvent référence à John Maclaughlin ou à Larry Corryel, mais notre objectif était plutôt, d'une composition à une autre, de réunir des couleurs changeantes, alors que le trio de Maclaughlin était plus tourné vers une musique strictement jazz, teintée de flamenco, ou d'orientalisme. Leur style intégrait moins de musiques extérieures . CMTRA : Masero est plutôt un duo acoustique, avec un travail sur le son ?

M.M. : C'est un peu notre pari, on prend des guitares acoustiques et on fait de la musique avec. Souvent on nous a dit, "cela serait bien s'il y avait d'autres instruments, des percussions"... mais volontairement on n'a pas envie de faire cela, car nous perdrions un peu notre "challenge".

L.R. : Curieusement notre public dépasse le cadre des fanatiques de la guitare. Je pense que notre atout est justement d'avoir des compositions qui changent de style, d'un morceau à l'autre. En septembre, nous avons fait un concert à la Vinaigrerie de Bourg-en-Bresse, et Mallory avait eu l'idée de panacher tous les morceaux, de changer complètement de style : de ne pas faire par exemple des phases swing ou des phases flamenco, mais au contraire de changer complètement d'un morceau à l'autre. Et on s'est rendu compte que des gens qui ne sont pas musiciens ont vraiment accroché tout au long du concert.

M.M. : Ce qui m'a étonné aussi, c'est par rapport aux enfants : nous possédons un style musical peut-être assez "virtuose "ou compliqué, et on pourrait craindre qu'ils n'accrochent pas... mais en fait, peut-être en raison des contrastes d'énergie, qui changent sans cesse, très en avant ou au contraire très en arrière, très doux, tout cela les interpelle les enfants. CMTRA: Vos instruments ?

M.M. : Ma guitare est une Takamine électroacoustique.

L.R. : La mienne est une guitare espagnole, un modèle flamenco puisqu'elle a une petite caisse étroite et un manche étroit, une Julio Sancho montée en cordes Nylon...

M.M. : ... et jouée au médiator, ce qui est assez rare. Ce n'est pas un système flamenco classique. CMTRA : Vous présentez-vous dans les circuits flamenco ?

L.R. : Nous ne l'avons pas encore fait, mais je crois que nous pourrions, bien que notre musique ne soit pas du flamenco pur. Nous n'utilisons pas une technique guitaristique flamenco. Aujourd'hui, certains jouent une musique traditionnelle d'une manière très respectueuse des règles, et d'autres mélangent un peu tout. C'est un peu ce que l'on fait, il est vrai avec une prédominance des couleurs flamenco. Et il y a aussi les festivals de jazz qui s'élargissent de plus en plus, et l'on peut très bien trouver des musiciens de blues dans un festival de jazz ou des musiciens qui font du jazz avec des couleurs africaines... CMTRA : Mais en dehors du flamenco, quelle peut être une "tradition" de guitare ?

M.M. : On peut recréer des effets d'autres instruments, comme le luth arabe, et se rapprocher avec différentes techniques d'un son de luth ou d'autres sons. Il s'agit de prendre le son comme il est, un peu comme dans une démarche électroacoustique. CMTRA: Un jour peut-être, on pourra dire d'une musique: "c'est du Masero!"?

LR : Et bien ce jour-là on fera sûrement autre chose ! Lionel Rolland et Malhory Maret, guitaristes du duo Masero. Propos recueillis par E.M. Contact :

Masero

2, rue des Fontanettes 01000 BOURG-EN-BRESSE

TÉL : 04 74 45 24 80


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