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Printemps Musical de Pérouges, 12/25 mai

Rencontre avec Marie Rigaud CMTRA : Devoir "inventer" un festival de musique dans une ville aussi touristique et prédestinée que Pérouges, semble assez incroyable ?

Marie Rigaud : Tout ceci est parti d'une manière fortuite, à l'occasion d'une visite guidée de la Cité : j'étais là en tant que touriste, et je me suis renseignée sur les éventuelles animations musicales déjà en place. Cest un lieu déjà chargé de patrimoine, et tout à fait intéressant pour une mise en place culturelle.

Nous sommes partis du constat que le patrimoine était peut-être peu utilisé, en tous cas mal utilisé: avec surtout une église-forteresse tout à fait exceptionnelle, dont l'acoustique est très recherchée pour les enregistrements, pour son âme : c'est de ce lieu qu'est partie l'idée de mettre en place quelques concerts. CMTRA : Pas de musiques à Pérouges auparavant ?

M.R. : Si bien sûr, on ne peut pas dire que l'on a "inventé" quelque chose de toutes pièces, mais nous avons proposé un certain nombre de concerts concentrés autour d'une thématique. Jusqu'à présent, il y a avait deux, trois concerts un peu dispersés dans l'année, sans véritable lien. Et surtout sans communication, sans effort centré.

Nous avons eu envie de créer une association qui propose d'animer sur une période donnée, ce qui est le propre d'un festival, ces lieux assez exceptionnels mais qui restent discrets, et où peu de choses sont proposées. Dans le même temps il faut que cette cité reste authentique, qu'elle ne devienne pas un lieu de pèlerinage sans conformité ni logique. CMTRA : Troisième édition du Printemps Musical cette année : quelles seront les évolutions, s'il y en a ?

M.R. : Nous sommes en train de trouver notre identité. Les deux premières années on donné lieu à des essais esthétiques, des "tests" plus que des véritables éditions. Le danger de l'éclectisme, est dans sa séduction: faire tout et n'importe quoi, amène à l'absence d'identité. Cette année le Festival se recentre autour de "la voix ", sous toutes ses formes, toute son histoire.

La programmation ira de la période médiévale jusqu'à la période contemporaine, en passant par la Renaissance, le Baroque, le Classique, les voix traditionnelles, et les voix parlées. Ce qui nous intéresse en fait, c'est la "voix" en tant qu'expression, et pas seulement en tant qu'instrument de musique. Nous aurons entre autre un comédien, et une conférence sur le fonctionnement de la voix , en tant que "communication". CMTRA : Musique et chant traditionnel seront bien représentés dans la programmation retenue cette année ?

M.R. : Nous allons présenter le 13 mai, le programme d'un disque enregistré dans l'église-forteresse de Pérouges à l'automne dernier, "Le Jardin de l'Ange", auquel le CMTRA n'est pas étranger puisqu'il s'agit du travail dirigé par Eric Montbel. Ce concert mélange justement des esthétiques de voix différentes, entre le chant traditionnel de Sylvie Berger, que l'on peut considérer comme une spécialiste du chant traditionnel, et le chant classique, ou baroque, puisque je participe à cette aventure musicale en tant que chanteuse.

Ce concert sera une passerelle entre la musique purement médiévale, la musique ancienne, et la musique traditionnelle. Il s'agit d'établir une correspondance entre le chant traditionnel sacré, d'origine religieuse, et le chant "savant" sacré, où le référent religieux est peut-être plus explicite. Mais nous proposerons également lors de la soirée du 15 mai une soirée médiévale, qui est une résonance à la Cité médiévale de Pérouges : nous proposerons des animations, du théâtre de rue, et un concert exclusivement consacré à cette période.

J'ai voulu retrouver un mélange entre les polyphonies : le chant grégorien et la musique ancienne seront confrontés avec l'ensemble bien connu "Roulez Fillettes" d'Évelyne Girardon. Elles font de la musique "traditionnelle" avec de fortes ressemblances, et des sonorités proches de la musique médiévale, de mon point de vue. Elles présenteront leur nouveau programme, "Polyphonies indiscrètes".

Dans cette même soirée nous pourrons donc entendre "Mora Vocis", un coeur féminin a capella. Ce sera vraiment un concert exclusivement féminin, avec les quatre jeunes femmes de "Mora Vocis", spécialisées dans le chant médiéval et grégorien, et "Roulez fillettes" en quatuor, parfois accompagnées de la vielle à roue. CMTRA : Une thématique "andalouse" semble aussi se dessiner, avec deux soirées consacrées à l'Espagne ?

M.R. : Oui, le 22 mai nous entendrons la voix "classique" avec Stéphanie Révida qui interprétera des Cantates espagnoles, plus exactement les Zarzuelas. Et la soirée de clôture du Festival le 29 mai présentera la voix populaire et flamenca avec La Fragua, trois chanteurs espagnols que l'on retrouve sur le CD "Flamenco à Lyon", produit par le CMTRA. CMTRA : On comprend bien votre souci de confrontation entre des mondes vocaux différents. Considérez-vous les autres festivals de l'Ain, par exemple le Festival d'Ambronay, ou "Les Temps Chauds" de Châtillon-sur-Chalaronne, comme des modèles ?

M.R. : Il est vrai que ce sera difficile pour nous de trouver notre place, notre légitimité. Ceci dit Ambronay est vraiment un festival exclusivement baroque et classique, voire "musique ancienne", et je crois que l'on ne s'adresse pas au même public. C'est un grand festival, c'est une grande réussite en terme de marketing et d'économie, mais au-delà de la musique c'est surtout un public de fidèles, qui viennent d'une année sur l'autre.

D'autre part nous sommes sur un secteur culturellement pauvre , celui de la Dombes, et notre démarche c'est aussi d'essayer de développer des pratiques culturelles locales, d'amener chez nous un public qui n'a pas l'habitude d'aller au concert. Notre programmation est suffisamment diversifiée pour amener "des" publics plutôt "qu'un" public. Notre politique tarifaire est volontairement de proposer des entrées à des prix abordables par tous. En cela je crois que nous nous démarquons.

Enfin la période n'est pas la même, et occupe volontairement un certain vide, celui occasionné par l'Ascension et la Pentecôte. Je crois que l'on peut très bien être complémentaire des autres festivals de l'Ain. Les "Temps Chauds" sont de leur côté très pointus sur les musiques traditionnelles : notre image serait plutôt dans une recherche de correspondances, et d'un "juste milieu" entre ces deux grands festivals que sont aujourd'hui "Les Temps Chauds" et Ambronay. CMTRA : Quels sont vos partenaires, et avez-vous recherché des aides publiques ?

M.R. : Comme dans tous les festivals, nous cherchons un équilibre entre financements public et privé. L'autofinancement est un rêve, mais que peu de manifestation culturelle obtiennent, ou bien après des années de travail. Pourtant les financements publics sont les plus difficiles à obtenir, car on nous demande de faire nos preuves. Il faut donc s'armer de patience, être persévérant. Les communes qui nous accueillent sont celles de Pérouges, de Saint-Jean-de-Niost, au château de Gourdans, également Villieu-Loyes-Mollon au château de Loyes et la commune de Blyes... qui nous accueille au Prieuré : le festival rayonne sur quatre communes. Les inter-communalités sont celles de Meximieux et de la Plaine de La Côtière.

Les financeurs privés cette année sont certaines banques, comme le Crédit Mutuel, la Banque Régionale de l'Ain, la Caisse d'Épargne, et des entreprises comme la Caisse des Dépôts et Consignations, la SBF de France.

D'autre part, le Parc Industriel de la Plaine de l'Ain figure parmi les financeurs publics importants. Le Conseil Général intervient aussi dans notre financement. On ne nous a pas laissé beaucoup d'espoir quant à la participation de l'Etat, c'est un point d'interrogation jusqu'à présent. Aider les projets naissants plutôt que de financer des grosses machines qui existent depuis 20 ou 30 ans, cela semble inconcevable... Quant au Conseil Régional l'incertitude est totale aujourd'hui. Les politiques culturelles sont-elles en phase avec l'énergie déployée sur le terrain et l'attente des publics ?

Vaste débat ! En tous cas je suis sûre que le Printemps Musical de Pérouges répond à une attente culturelle, et vient combler un grand vide de musique, là où la musique devrait être naturellement à sa place... Marie Rigaud, directrice artistique du Printemps Musical, chanteuse. Printemps Musical de Pérouges Le 12/05, Château de Gourdans, à 21h00, ouverture du festival Voix parlée, soirée Renaissance avec Alain Carré, récitant et Eugène Ferré, luthiste. Le 13/05, Eglise-forteresse, à 21h00, Musique traditionnelle "Le Jardin de l'Ange", sont réunis autour d'Eric Montbel, cornemuses : Marie Rigaud, soprano - Sylvie Berger, chant traditionnel - Anne Quentin, chant médiéval - Laurence Charrier, harmonium - Elsa M, chant - Richard Monségu, percussions. Le 15/05, Eglise-forteresse, à 21h00, "Voix et polyphonies indiscrètes" avec le groupe Mora Vocis et Roulez Fillettes. Chants traditionnels et médiévaux. Le 22/05, Eglise-forteresse, à 21h00, La Voix sur le mode espagnol. Concert de l'Hostel-Dieu, dirigé par Franck-Emmanuel Comte, avec Stéphanie Révidat, soprano. Zarzuelas et cantates français. Le 25/05, Eglise-forteresse, à 21h00, Voix russes avec le choeur Sirine de Moscou, dirigé par Andreï Kotov. Chants spirituels et populaires russe. Le 29/05, Château de Loyes, à 21h00, Voix populaires Flamenco avec Eric Franceries, Jose-Maria Gallardo Del Rey aux guitares classiques. Suivi de l'ensemble flamenco La Fragua. Musiques et chants populaires espagnoles, du classique au flamenco. Contact :

Printemps Musical de Pérouges

E.Mail : [info@festival-perouges.org->info@festival-perouges.org] Autres concerts et renseignements

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