Dédale au bal du 22!!!!

Entretien avec Isabelle Pignol CMTRA : Isabelle Pignol, tu es un des membres fondateurs du groupe Dédale. Dédale a maintenant quelques années d'existence, où en êtes-vous ?

I.P. : On a exactement treize ans d'existence. On a fait peu de concerts ces deux dernières années pour travailler avec d'autres formations, se nourrir d'expériences musicales nouvelles... faire un bébé aussi, pour Jean-Pierre et moi. On joue maintenant un nouveau spectacle qui donnera lieu à un CD au printemps.

CMTRA : Quel univers musical proposez-vous dans ce nouveau programme ?

I.P. : C'est dans la continuité de ce que l'on a fait jusqu'à maintenant, avec des timbres supplémentaires, notamment la voix, la cornemuse et l'arrivée d'un nouveau membre, Jean Banwarth, qui joue du bouzouki. Les compositions sont plus abouties, à mon avis, et plus dans le sens de ce sextet. CMTRA : Jean Banwarth n'est pas un inconnu, il a une longue expérience déjà. Dans quel cadre ?

I.P. : Il joue dans le groupe DJAL, qui fait du bal aussi. Il joue aussi dans Ceol, un groupe de musique irlandaise. Son groove est très intéressant, et il a un rôle à la fois rythmique, harmonique et mélodique aussi, avec une couleur instrumentale bien à lui. CMTRA : Le chant dans Dédale, c'est une grande nouveauté. Quelles sont vos sources d'inspiration pour les textes ?

I.P. : Pour l'instant nous avons des textes qui ont été écrits par Antonio Placer, chanteur grenoblois que j'ai rencontré il y a quelque temps. Je lui ai demandé d'écrire des chansons pour Dédale, et en dehors des chansons d'Antonio je fais plutôt un travail d'improvisation vocal, un peu comme du scat, mais transporté dans notre musique, en gros en utilisant des vocalises comme instrument supplémentaire. CMTRA : Antonio Placer vous a proposé des textes dans son univers propre, ou a-t-il écrit des choses plus proches de vous ?

I.P. : Il a écrit des choses plus proches de nous. Il a suivi notre musique jusqu'à maintenant. Il aime bien s'appuyer sur notre histoire et notre façon de fabriquer la musique. Antonio est un poète, et la poésie ne s'explique pas, c'est une question de sensibilité. CMTRA : L'improvisation, l'une des dimensions originales de Dédale, est-elle toujours d'actualité ?

I.P. : Bien sûr. Là où on pense avoir mûri le plus, c'est dans le domaine de l'improvisationOn n'improvise pas gratuitement, on essaie d'aller plus directement dans le sens du discours musicale qui se déroule, on n'improvise que si c'est nécessaire dans la musique. CMTRA : Dédale a toujours joué pour la danse dans le cadre du bal, maintenez-vous cette direction ?

I.P. : On la maintient évidemment. Jusqu'à maintenant on proposait une formule "concert à danser", maintenant on sépare plus le concert, pour respecter mieux à la fois le danseur et la musique. Mais nos bals restent les mêmes car on a ce privilège de pouvoir faire participer le public. On réserve des plages de liberté dans la danse comme des libertés dans la musique. On aime bien que les gens soient actifs sur notre musique. CMTRA : Vous allez participer à une nouvelle manifestation qui se monte sur Lyon, "le bal folk du 22", à l'initiative de l'équipe de Pain d'Épices. Quels vont être les repères pour les danseurs au niveau de la structure rythmique car on ne peut pas improviser tout le temps. Comment cela se passe ?

I.P. : Nos compositions se basent sur les danses de bal dites "classiques" c'est-à-dire les scottiches, les bourrées, et un petit peu de danses bretonnes. On essaie d'intégrer les polskas et les rythmes slaves car les danseurs sont de plus en plus demandeurs de danses étrangères. Mais on voudrait aussi s'adresser aussi à tous les types de danseurs, qu'ils soient initiés ou non. On préserve des plages musicales le plus possible "dans les règles" et on agrémente de moments plus libres, en essayant de ne pas perdre le fil conducteur de la danse. CMTRA : On n'est donc pas obligé d'avoir fait 20 stages de danses avant d'aller à un bal animé par Dédale ?

I.P. : Exactement. Ce que l'on aime, c'est faire venir des gens à la musique et à la danse trad. On essaie de séduire les néophytes avec la musique et petit à petit, certains se mettent à faire des stages de danse ou de musique traditionnelle. Mais, dans un bal, on peut aussi parfois demander au public de simplement écouter la musique. CMTRA : Pour quand la sortie de votre 6ème album ?

I.P. : Normalement, il devrait sortir vers le mois de juin. Cette année, on va pas mal jouer dans la région, Grenoble, Cognin en Savoie, Au théâtre en Rond de Sassenage à côté de Grenoble, à Lyon, à Besançon et puis d'autres choses aussi. Propos recueillis par J.B. Concerts

22 octobre - LYON (69) Rail Théâtre

9 novembre - GRENOBLE (38) ADAEP

24 novembre - FRANCHEVILLE (08)

8 décembre - COGNIN (73 Contact

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