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Le tango, ou la domestication du mouvement
"el arrastre", l'arrachement

Entretien avec Pierre Vidal-Naquet CMTRA : Pierre Vidal-Naquet, vous êtes responsable de l'association lyonnaise Tango de Soie, qui met en œuvre un grand nombre d'activités, d'opérations autour du tango. Quels sont les objectifs de votre association ?

Pierre Vidal-Naquet : Selon nos statuts, notre association a pour objet la promotion de la culture du tango argentin. Au centre de nos activités, il y a bien sûr la danse et la musique. Mais au-delà de cet objectif nous nous intéressons à d'autres aspects de cette culture, aussi bien la littérature, les arts plastiques que le contexte dans lequel elle se situe. Récemment nous avons organisé une conférence sur la crise argentine.

Pendant la biennale de Lyon, nous avons fait venir un écrivain pour nous parler de l'histoire culturelle de la crise. Nous réalisons des émissions de radio sur la littérature, les chansons. Cinq ou six fois par an nous éditons un bulletin qui bien sûr présente nos activités mais qui aborde diverses questions concernant le tango argentin. Mais notre principal centre d'intérêt reste quand même la danse et la musique.

Nous proposons toutes les semaines des ateliers, des bals, des milongas, c'est-à-dire des soirées tango. Nous nous intéressons beaucoup à l'animation des bals et des milongas que nous considérons comme des créations artistiques collectives.

Ce qui nous séduit particulièrement, ce n'est pas la performance chorégraphique individuelle, mais au contraire la dimension collective d'une danse, qui, de ce point de vue, est véritablement une danse populaire. Tango de soie existe depuis 1994. J'en assure la présidence depuis 1996. Nous étions une petite poignée de passionnés au départ. Aujourd'hui nous comptons près de 400 adhérents. En quelques années nous avons réussi à atteindre deux des objectifs principaux que nous nous étions fixés : d'abord, créer à Lyon une maison du tango.

Depuis deux ans, nous sommes installés dans les locaux du 41 de la Rue Leynaud. Cet espace très vaste (300 m2), avec une très belle salle toute parquetée, nous offre de très grandes possibilités d'initiatives. Le second objectif que nous avons aussi atteint est la mise en place d'un enseignement de qualité en sollicitant le concours de danseurs argentins professionnels de renommée internationale.

Depuis maintenant trois ans nous invitons à résidence des danseurs argentins de très haut niveau qui s'installent donc à Lyon pendant plusieurs mois. Cela demande évidemment une certaine logistique (appartement, carte de séjour etc...). Mais grâce à ce système, nous bénéficions de cours et d'un encadrement artistique de très grande qualité. Cette année nous accueillons pour la troisième année consécutive, un couple d'Argentins, Claudia Codega et Esteban Moreno, qui reste à Lyon pendant la semaine et tourne en Europe pendant le week-end pour des spectacles, des bals ou des stages.

Afin de permettre aux Lyonnais de croiser différents styles de tango, nous accueillons aussi d'autres professeurs de même niveau. Nos perspectives sont assez ambitieuses. D'un côté nous n'avons d'autres moyens que ceux que nous donnent les adhérents. D'un autre côté cette politique de qualité est très coûteuse. Nous n'avons d'autres solutions que de tisser des partenariats avec des organismes locaux qui, à un titre ou un autre, peuvent êtres intéressés par le tango argentin. Ces partenariats créent des synergies. Cela nous permet de multiplier les échanges et les rencontres et parfois de découvrir des choses innattendues. À titre d'exemple, il y a deux ans, nous avons dansé au Théâtre Gérard Philipe dans un spectacle de Gérard Maimone, pianiste et compositeur qui est très inëuencé, entre autres, par le tango. Il avait créé une pièce en « Hommage à Maïakovski ». Six couples de Tango de soie ont participé à ce spectacle, et ont pu ainsi découvrir Maïakovski. Finalement, ce métissage nous intéresse particulièrement.

Depuis la fn des années 80, nous assistons à un renouveau du tango argentin. Mais non pas sous la forme passéiste d'un retour au « folklore ». Le tango se développe à nouveau comme musique vivante. Et, ici, nous n'avons pas du tout comme projet de tenter de reproduire le modèle des milongas de Buenos-Aires, ni de copier de façon passive ce qui se fait là-bas. Certes, nous nous en inspirons, puisque nous faisons venir des argentins pour nous encadrer et nous conseiller. Mais notre ambition est autre. Depuis sa naissance à la fin du xixe siècle, le tango n'a cessé d'évoluer, de se transformer (aussi bien dans la danse dans la musique que dans les pratiques populaires), justement parce qu'il n'a cessé d'être au croisement de plusieurs cultures. Nous voulons nous situer dans cette logique et continuer - modestement à Lyon - d'ouvrir le tango à d'autres formes d'expressions culturelles.

Cela ne nous empêche pas bien sûr de puiser dans l'héritage. Mais nous sommes aussi très curieux de voir comment des gens venus d'ailleurs abordent le tango, l'utilisent, s'en inspirent et le transforment éventuellement. Évidemment nous apprécions que des danseurs contemporains comme Catherine Berbessou, ou des danseurs de hip-hop comme Farid Azzout se passionnent pour le tango argentin. Bizarrement, ce sont ces métissages qui nous questionnent sur l'identité du tango argentin. Finalement la question est « mais que venons-nous tous chercher dans le tango argentin à partir d'horizons si différents ? ». Nous n'avons pas la réponse, mais nous avons au moins la question. Après tout c'est peut-être mieux d'être dans la question que dans la duplication...

Par conséquent, nous ne proposons pas une simple reproduction d'une danse qui vient d'ailleurs et d'un autre temps. Nous essayons de participer à un mouvement qui est en train de se développer, ce qui ne nous empêche pas de nous focaliser aussi sur les aspects classiques du tango. Notre ambition, à Tango de Soie, dans les années qui viennent, ce serait entre autres, de soutenir des créations. Nous en avons la volonté. Il nous faut trouver les moyens. Votre association est née en 1994. Est-elle inscrite dans un renouveau du tango au niveau plus large de l'Europe et même du monde ?

Oui, on peut parler d'un renouveau du tango en France, en Europe, dans le monde, mais aussi à Buenos Aires. Il est intéressant de souligner à ce sujet que c'est l'Europe qui a été à l'origine de ce renouveau. Certes, les racines du tango sont à Buenos Aires, mais le tango ne s'est développé qu'au travers d'allers-retours incessants entre l'Europe et Buenos Aires. Depuis les années soixante le tango ne se dansait plus trop à Buenos Aires.

Par la suite, dans les années quatre-vingts, quand les occidentaux se sont passionnés pour cette danse, alors les portègnes ont suivi le mouvement. Très probablement en l'enrichissant. Pour quelles raisons les Européens se sont-ils tournés vers cette musique à la fin des années quatre-vingts ? Il y a un ensemble complexe de facteurs à évoquer.

Le fait que le tango soit à la fois une danse de couple et une danse d'improvisation est peut-être une première explication. Il faut savoir que le tango, comme danse, a pratiquement disparu dans les années 50-60.Pendant toute cette période la musique a continué à se développer, grâce à quelqu'un comme Astor Piazzolla. Ce bandonéoniste et compositeur de tango, mondialement connu, très imprégné aussi par le classique et le jazz, a joué jusqu'en 1945 dans des orchestres de bal. Mais Piazzola a fini par trouver que jouer pour la danse et pour le bal contraignait trop ses possibilités de composition musicale. Il a quitté les orchestres de bals pour s'investir dans le concert. Grâce à Piazzolla le tango a continué à vivre malgré sa quasi-disparition des salles de bal. C'est donc la musique qui a été alors le lieu de l'innovation. La danse a été plutôt délaissée. Pourquoi cette disparition des salles de bal ? L'explication la plus courante, c'est qu'à partir de cette période, le rock se développe. Le tango, comme beaucoup d'autres danses de couple, semble alors très académique, avec ses règles et ses contraintes, à une époque où l'on recherche surtout la liberté individuelle. C'est la danse unisexe qui occupe alors le devant de la scène car elle permet de s'affranchir de la dépendance de l'autre. Elle détrône toutes les danses de couple.

À partir des années 80-90, dans plusieurs endroits en Europe, on redécouvre le tango, avec un discours assez novateur. Le tango n'est plus envisagé comme une danse académique, mais comme une danse d'improvisation, qui plus est, comme une danse d'improvisation à deux. On revient donc à la danse de couple, mais dans l'académisme des figures classiques. On insiste beaucoup sur l'improvisation. Cela peut paraître étrange.

En effet, quand on regarde les gens danser, on ne pense pas que le tango soit une danse d'improvisation. Moi-même, lorsque j'ai découvert le tango, je n'ai pas compris tout de suite ce que cela voulait dire. Je croyais que c'était une danse d'improvisation au niveau des figures. Mais je me suis aperçu que c'était surtout au niveau rythmique qu'il y avait improvisation. Quand on écoute la musique, on s'aperçoit qu'effectivement, elle autorise un espace d'improvisation qu'on ne trouve pas tellement dans les autres danses. Dans le tango, on a un rythme de base, très clair, très marqué, qui soutient la danse, et sur ce rythme de base, il y a plusieurs niveaux de mélodies qui s'enchevêtrent et par conséquent des rythmes différents. Les danseurs peuvent se caler sur le rythme de base, l'abandonner pour se glisser dans la mélodie, puis y revenir. Ceci à l'appréciation de chacun.

On ne danse donc jamais le même tango. Tout l'intérêt de cette improvisation, c'est qu'elle est essentiellement rythmique. C'est aussi une difficulté : il faut jouer avec le rythme, et donc prendre des risques. Il n'y a donc rien de répétitif dans le tango. Si on devait définir le tango, je dirais vonlontier que le tango est une certaine manière de domestiquer le mouvement, à deux. D'ailleurs, dans la danse, le tango n'est qu'une succession de retenue et de lâcher prise. Les Argentins disent que l'une des caractéristiques musicales du tango c'est « el arrastre ». Ce qui traîne... On le sent bien dans le jeu du bandonéon. Moi je préférerais traduire « arrastre » par arrachement. Vraiment, c'est une musique qui arrache. On le sent très bien quand le violoncelle ou la contrebasse jouent à l'archet une note longue, tirée, « vvvooouu !!! ».

C'est peut-être cette façon de jouer, de ralentir puis de laisser aller qui caractérise le tango. Cet effet existe peut-être ailleurs, je ne suis pas musicien. Mais tout l'intérêt de la danse, c'est d'arriver à se caler sur cet arrachement, sur cette retenue, sur cette domestication du mouvement. On crée le mouvement, on le retient, on s'arrête, on repart, toute l'improvisation va dans ce sens, et c'est là la richesse du tango. Cette richesse est encore accrue par le fait que le tango est une danse de couple, et que cette domestication, il faut la partager avec l'autre. Et puis c'est encore un peu plus compliqué, parce que c'est du rapport masculin-féminin dont il est question. Or le masculin et le féminin sont aujourd'hui deux identités en crise.

Ce n'est donc pas simple d'avoir à improviser, à se faire comprendre alors que les rôles sociaux sont en question. La rencontre est diffcile. Elle ne va pas de soi, loin de là. Et il ne faut surtout pas croire que le tango est un monde soft, sous le prétexte de l'harmonie qui semble régner dans le couple au moment de la danse. Non, le monde du tango est un monde très dur. Parce qu'il y a forcément toujours du malentendu, de la frustration, des espoirs déçus, malgré les moments de très grande intensité que l'on traverse aussi.

C'est cette sorte de recherche, qui, peut-être implicitement, intéresse beaucoup de gens. D'ailleurs le public ne s'y trompe pas. Il préférera peut-être un couple qui est en recherche dans la danse, qu'un couple qui arrive, à force de travail, à produire une chorégraphie parfaite. C'est la seconde grande raison qui fait que le tango s'est renouvelé à un moment où ces questions sont posées dans certains milieux de notre société. L'une des explications possibles que vous proposez à l'engouement d'un public européen envers le tango est la disparition des codes identificatoires masculin-féminin. Cette explication est séduisante, mais est-elle suffisante pour comprendre pourquoi des adultes sont prêts à s'investir très fortement en temps et en efforts, de manière passionnée, en étant très présents, dans l'univers du tango ? Ne cherchent-ils pas plus, ou autre chose, qu'à redéfinir le masculin et le féminin dans la société occidentale ?

Oui bien sûr. Comme je le soulignais tout à l'heure, on ne peut tout réduire à une seule explication. Je crois quand même, parce que je le vois fonctionner, que ce rapport masculin-féminin occupe une place relativement importante.

Bien sûr, il y a d'autres raisons : le tango est une musique du monde, et il y a un intérêt général pour les musiques du monde. Les échanges se multiplient, le tourisme est mondialisé, les gens peuvent circuler. La circulation est, aujourd'hui, extrêmement importante. Si l'on se transporte quelques dizaines d'années en arrière, lorsque le tango arrive en Europe, il reste une musique et une danse très lointaines.

C'est une musique qu'on danse à Paris, avec des orchestres qui le transforment à leur gré. Il n'y a pas ou très peu d'enregistrements. Et même s'il y a un engouement, le tango argentin reste quand-même à Buenos Aires. Je ne pense pas qu'à cette époque il y ait eu un afëux de touristes européens la-bas. Aujourd'hui, dans notre association, beaucoup sont déjà allés à Buenos Aires. Nous recevons de plus en plus d'Argentins à Lyon. On ne vient plus apprendre simplement une danse, mais on vient rencontrer une autre culture, et c'est peut-être une des explications. La rencontre, moteur du tango argentin, est au cœur des motivations des gens. Il y a en France une centaine d'associations de tango, en Europe beaucoup plus. Le tango c'est un grand réseau, avec des festivals, de grandes manifestations, et un public qui se déplace en permanence dans ce réseau. Lorsque nous avons organisé notre festival « El tempo del tango », il y avait des gens du Portugal, d'Istanbul, des Américains, des Allemands, des Italiens. C'est un signe de la mondialisation. Je ne pense pas que les gens qui viennent la première fois découvrir le tango aient ça en tête, mais ils s'aperçoivent qu'il y a toute une richesse qui vient de la rencontre de plusieurs cultures. Une autre explication est l'intérêt pour la musique latine en général. L'intérêt pour le tango s'inscrit dans ce mouvement-là. Une autre chose encore est que le tango est une danse à la fois simple et accessible, mais quand même extrêmement difficile. Si on aime la musique, on peut facilement se faire plaisir au bout de deux heures d'apprentissage.

Ensuite, pour se perfectionner, il faut beaucoup de temps, voire toute une vie. On n'arrête pas de découvrir des choses dans le tango, et l'on n'a jamais fait le tour des différents styles, des recherches, des évolutions, des créations de ce monde vivant et riche. Enfin, il y a quelque chose de l'ordre du parcours initiatique. Pour quelles raisons les gens viennent toutes les semaines ?

Je crois qu'on est initié à quelque chose, on entre dans le cercle des danseurs, peut-être arrive-t-on quelque part où l'on peut être valorisé. Ça n'est pas donné à tout le monde de bien danser, en couple, dans le bal. Il y a quelque chose de l'ordre de la distinction. Tout individu cherche à se distinguer, et là il y a une possibilité de distinction qui n'est pas commune, qui n'est pas facile, qui n'est pas immédiatement accessible à tout le monde.

Peut-être certains trouvent là un moyen de valorisation de soi. Vous émettez l'idée de la mondialisation des cultures, il y a une autre mondialisation, qui, elle, peut être très brutale, c'est la mondialisation économique. Les personnes qui s'engagent dans une pratique ressentie comme uniquement chorégraphique dans un premier temps, n'arrivent-elles pas à d'autres considérations, d'autres questionnement, en rapport avec ce que vous indiquez sur la catastrophe économique, et donc humaine, que connaît l'Argentine. Ne sont elles pas conduites à se poser des questions plus globales sur la société argentine que celle de l'improvisation en couple ?

Franchement, je l'ignore. À Tango de Soie, nous essayons de resituer le tango dans son contexte. C'est un des objectifs de l'association. Nous nous efforçons de ne pas avoir les yeux rivés sur le parquet. Cela dit, je ne peux pas répondre, nous n'avons pas fait d'enquête auprès des gens pour connaître leurs centres d'intérêt. Ce que je peux dire, c'est qu'après les résultats des élections présidentielles du 21 avril, on a voulu manifester quelque chose à Tango de Soie, parce que justement le tango est une richesse, qui vient tout droit du métissage, du croisement de plusieurs cultures. Nous ne pouvions pas laisser passer un discours xénophobe sans rien dire. Il nous semblait que nous étions bien placés pour dire quelque chose, et nous avons organisé une soirée pluriculturelle.

Nous avons ouvert notre lieu à d'autres cultures, avec des démonstrations de capoeira, de hip-hop. Nous avons proposé une conférence intitulée « éloge de l'impureté », et une autre, sur la danse, intitulée « dynamique de l'instabilité ». Là aussi le tango « deux pas en avant, un pas en arrière », correspond bien à l'idée que l'on est toujours au bord du déséquilibre, qu'on joue avec ce déséquilibre. La soirée a eu beaucoup de succès mais je ne peux pas vous en dire plus. Je ne peux pas dire si le public de Tango de Soie attend ça ou non. Il n'y a pas de protestation contre des prises de positions culturalo-politiques, mais parfois je me demande si les gens ne sont pas là pour danser le tango, et puis basta. Mais je n'ai pas de réponse. Quels sont les moments forts de vos activités pour ce dernier trimestre 2002 ?

Évidemment le moment fort de la rentrée, c'est la Biennale et ensuite l'ouverture de la saison avec la mise en place des ateliers. Il faut que l'on puisse répondre aux demandes des gens qui auront rencontré le tango argentin pendant la Biennale. Les autres moments forts seront les milongas (soirées-tango) que nous allons organiser chaque vendredi et chaque dimanche. Le vendredi, nous allons organiser des rencontres sous forme d'intermèdes musicaux, chorégraphiques, poétiques...

Nous voulons faire connaître des artistes de passage, découvrir de nouveaux talents, accueillir des musiques du monde, exposer différentes formes d'expression culturelles en lien avec le tango. Par exemple, nous ouvrons la saison, le vendredi 4 octobre avec l'ensemble Espace-Temps. Grand spécialiste de Piazzolla puisqu'il a remporté récemment le 2e prix international Astor Piazzolla en Italie, l'ensemble est composé d'un quatuor de saxophones auquel se joignent piano et bandonéon. La présence des saxophones dans le « New tango » est tout à fait remarquable. Quinze jours plus tard nous changeons de registre. Nous organisons, le vendredi 19 octobre, une exposition-vente de chaussures de tango.

En novembre, nous faisons venir d'Amsterdam, un couple de danseurs qui animera un stage et qui sera présent dans un grand bal. Plus tard, en février 2003, nous participerons au festival Tendance, là encore en faisant venir des danseurs argentins de grande renommée, ainsi qu'un orchestre qui animera un autre bal. Mais nous avons bien d'autres projets et bien d'autres surprises. Propos recueillis par J.B. Contact

Tango de Soie 41, rue Leynaud 69001 Lyon

[http://www.tangodesoie.net->http://www.tangodesoie.net]

[tango.de.soie@wanadoo.fr ->tango.de.soie@wanadoo.fr]


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