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Salangane
Maloya

CMTRA : Salangane existe depuis 2002, comment a-t-il évolué ?

Stéphane Gaze : Musicalement on va toujours dans la même direction, on part des chants créoles et du tambour pour mettre des couleurs très différentes autour de ça. Mais la formation a un peu changé. Diego Meymarian : Baptiste Romano, le percussionniste, est plutôt d’influence afro-cubaine, et le saxophoniste Gandalf Goudard vient du jazz. Depuis il y a Hélène Tremblay au balafon, Raphaël Philibert, au sax et aux percussions, qui est antillais, et Stéphane Gaze aux percussions réunionnaises et au chant. Un peu tout le monde chante, il y a des chœurs.

Parlez nous de votre album, « Bardzour », qui sort mi-avril.


SG : Bardzour signifie la barre du jour, l’aurore. DM : L’album comprend douze titres, il y a une belle part aux percussions et à la voix. Tout est en créole avec quelques petits passages en français… SG : Je suis assez content du CD. C’est vraiment ce que j’avais envie de réaliser, c’est-à-dire, partir de quelque chose de très traditionnel, le chant et le tambour, et d’emmener le saxophone à parler sur du texte, trouver comment il doit se placer rythmiquement, trouver la note qui sonne le mieux… Au violon, c’est la même chose, trouver l’ambiance qui correspond au texte. Mais on voulait aussi laisser une part de liberté, parce que le maloya est quelque chose de très libre, il y a souvent une relation très forte entre instrument, chant et chœur. C’est vivant. Gandalf Goudard : On avait un peu d’appréhension parce qu’on ne savait pas comment faire sonner cette musique. Là où on est contents c’est qu’on a pas mal réussi à sonoriser les percussions traditionnelles avec la voix, ce qui est très dur… SG : Je pense que cet album est assez surprenant. Pour un premier, c’était un beau challenge. Ce qui m’a marqué dans la rencontre au niveau des tambours, c’était quand je jouais quelque chose de créole, Baptiste prenait une tournure afro-cubaine et il suffisait d’enlever une frappe là et ça sonnait très africain. C’est ça qui me plait dans le tambour, ce retour à l’Afrique… Qui oserait contredire que l’Afrique c’est la base !

Et vos projets pour la suite…

DM : Le projet : ça va être de jouer ce disque et de le vendre sur scène, c’est pas mal de boulot déjà… SG : Maintenant il y a le label Aza-id, donc il y a des gens qui commencent à entourer le projet… D’ailleurs : on cherche un tourneur ! On se structure aussi, on essaye d’être plus carré, dans l’association, dans la recherche de dates… On se professionnalise. Sinon on aimerait bien aller défendre ce projet à la Réunion, et si ça se passe bien être diffusé là-bas. Ça, ça tient à cœur à tout le monde. Je pense que ça va surprendre, dans quel sens je sais pas, mais on a rarement vu tout ces instruments-là autour du maloya. DM : On est déjà en train d’avancer par rapport à l’album : avec Raphaël Philibert, qui est arrivé après, il y a une dimension en plus dans les percussions. GG : Et un deuxième sax par moments. Avec le saxo soprano il y a une section plus cuivrée dans les morceaux. L’évolution de l’album a été un aboutissement de ce qu’on faisait depuis 4 ans. On garde ce qu’on a fait, mais on le fait évoluer avec quelqu’un d’autre et on va présenter de nouveaux morceaux.

Ca n’a pas été compliqué pour Raphaël d’intégrer le groupe après 4 ans ?


GG : Arriver maintenant, c’est moins difficile que d’arriver il y a deux ou trois ans. Il y a une maturité musicale chez tout le monde, on sait mieux comment construire les choses. SG : Le truc qui marche bien c’est qu’il est antillais, donc par rapport à moi qui vient de la Réunion… Ce sont des DOM, avec cette Afrique-là déportée dans le tambour… Les chants créoles réunionnais et antillais sont proches.

DM : Faire l’album, ça nous a permis de recentrer et de prendre un peu de recul. L’arrivée de Raphaël nous permet de continuer à faire évoluer les morceaux enregistrés sur le disque. GG : On essaye de garder l’état d’esprit de la musique traditionnelle : c’est pas une musique écrite, c’est quelque chose qu’on essaye de faire évoluer ensemble.

Propos recueillis par C.C


Présentation Aza-id:

Le label indépendant Aza-i.d. production a été créé en juin 2002 sur les pentes de Croix-Rousse à Lyon. Les principaux objectifs du label sont le suivi du processus de réalisation de CDs, de la production à la distribution, sans oublier la communication pour les groupes qu'il produit.

Sans discrimination en ce qui concerne le style musical des artistes, Aza-i.d. productions accueille les artistes en tout genre, afin d'encourager une diffusion plurielle des artistes de la région.


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