Les rencontres de Saint-Chartier 2008 (dpt 36) accueillent cette année pas moins de cinq groupes de la région Rhône-
Alpes ou des départements limitrophes. Du diato alternatif des compères Stéphane Milleret et Norbert Pignol aux violons
des monts d’Auvergne de Dzouga jusqu’au nouveau venu « Le Quintet à Claques », voici un petit focus artistique pour les
(re)découvrir…
LES BALBELETTES
Annik Magnin, chanteuse de chants
traditionnels en français depuis de
nombreuses années s´est associée à
Isabelle Barthélemy, violoniste et
chanteuse, pour réinterpréter de façon
joyeuse et créative un répertoire de
chants populaires à danser. Elles sont
toutes les deux auteurs-compositeurs
de nombreuses chansons sur le modèle
des airs traditionnels à danser. Les
arrangements musicaux sont originaux,
utilisant la voix comme percussions
ou autres instruments...
C’est un bal tonique qui puise son
énergie dans le répertoire de chants
traditionnels coquins et enchanteurs...
Ces polyphonies vous chatouilleront
l’oreille et le coeur, et alors même que
vous danserez, les paroles vous feront
rire ou pleurer...
DUO MILLERET PIGNOL
Amis d’enfance, Norbert et Stéphane
ont débuté ensemble l’accordéon diatonique,
ce qui leur a permis de développer
au fil des années une complicité
musicale qui sort de l’ordinaire. Autodidactes, tant du point de vue
technique que théorique, ils demeurent
atypiques dans l’univers de l’accordéon
diatonique. En constante
recherche sur l’évolution de leur instrument,
ils ont mis au point en collaboration
avec Bertrand Gaillard - leur
luthier - un prototype d’accordéon diatonique
leur permettant d’aborder
toutes les musiques en leur laissant
une totale liberté de création. En quête
de nouvelles sonorités, le duo emploie
cet instrument traditionnel dans un
style contemporain, mêlant l’improvisation
à des créations avant tout mélodiques.
Chercheurs et inventeurs, Norbert et
Stéphane contribuent activement à
faire évoluer l’accordéon diatonique
en lui donnant une image plus actuelle.
Musicalement, ils ne se sont jamais
limités à un style de jeu, à une
approche unique de leur instrument, à
une seule influence. Empreinte d’Europe
des Balkans, d’un jazz ethnique,
à la croisée des chemins d’une
musique classique ou comtemporaine,
aux antipodes d’un élitisme réservé
aux inconditionnels de l’accordéon
diatonique, leur musique est « plurielle ».
Norbert Pignol et Stéphane Milleret
ont montré, en de nombreuses occasions
que leur démarche artistique prenait
racine dans les musiques traditionnelles,
dans le rapport à la danse.
Dès leur plus jeune âge, ils ont fait partie
de groupes folkloriques, participé à
des stages et des concours de danses,
fréquenté d’innombrables bals folks,
en tant que danseurs puis comme
musiciens. Aujourd’hui, outre leur travail
de concertiste, ils ont envie de
retrouver cette connivence particulière
avec le public que procure la musique
de bal et cette souplesse qu’offre la
formation en duo. L’accordéon diatonique,
instrument permettant de faire
mélodies, harmonies, improvisations
et rythmiques, leur apporte une complémentarité
de chaque instant. Le
swing et la « tourne » (leur marque de
fabrique) font de ce duo une formation
légère qui propose un répertoire de
danses variées sur des mélodies
actuelles ou quelques fois passées dans
l’inconscient collectif et traditionnel.
DZOUGA
Notre musique est issue du répertoire
traditionnel des violoneux des Monts
d’Auvergne (Artense, Haute-Corrèze).
Notre projet musical porte sur la ré-appropriation
et la ré-interprétation à
deux violons de ce patrimoine musical.
Nous nous sommes attachés à
conserver intact la destination première
de ces musiques : la danse.
Notre approche s’est appuyée essentiellement
sur des documents de collectages
que nous avons exploités.
Chaque musicien que nous avons
visité nous a appris à partager une certaine
intimité musicale, nous a apporté
sa perception et au-delà des différences
de style, à percevoir ce répertoire
comme un tout, celui d'une culture
commune réunie notamment
autour de la bourrée. À l’image d’une
"patranque", nous avons mijoté tranquillement
dans ces musiques. En
nous imprégnant des sons, rythmes,
tempéraments, nous avons trouvé une
couleur, une ambiance. La cadence,
l’énergie et le dynamisme de ce répertoire
témoignent d’une étonnante fraîcheur
et d’une vitalité contagieuse que
nous avons plaisir à jouer et à faire partager
aux auditeurs et danseurs. Laurence
Dupré et Olivier Wely sortent le
premier disque de Dzouga! "Fatcha
peta lou peis" pour le festival de Saint-
Chartier 2007. Ils ont reçu les "Bravos
Trad Mag" pour ce C.D. produit par
l’AEPEM.
LES VIOLONS DU RIGOGON
Cet ensemble d'une quinzaine d'instruments
est né du désir de "faire tourner"
le repertoire des violonneux hautalpins,
de retrouver un style propre aux
ménétriers, de partager l'énergie et la
convivialité qui se dégagent de ces
musiques. Aux airs de danse, les rigodons, les
valses, les scottishes... s'ajoute un
répertoire de marches qui permet aux
violons du rigodon de participer à des
animations, spectacles, fêtes en extérieur,
puis d'animer le bal.