Boutique Mon compte
page facebook du CMTRA page twitter du CMTRA page youtube du CMTRA
accueil > nos actions > lettres d'information > lettre d'information n°59. a... > lettres d'information > "bankal" -itinérance, nouvel album Adhérer
menu
page facebook du CMTRA page twitter du CMTRA page youtube du CMTRA

"Bankal" -Itinérance, nouvel album

Entretien avec Jean-Claude Guerre et Joris Garnier





Pouvez-vous me décrire l'univers musical d'Itinérance ? Jean-Claude Guerre : La création d'Itinérance remonte à 1996 environ. On a commencé à développer un répertoire d'inspiration traditionnelle, principalement de musique d'Europe de l'Est d'une part et de musique celtique d'autre part. Puis en 2002, il y a eu un clash dans le groupe. Je suis le seul à avoir repris le flambeau en essayant de reconstituer une nouvelle équipe autour de cette esthétique d'Itinérance, sur ce principe d'un concert mis en scène, et d'un alliage entre musique d'inspiration traditionnelle et musique dite savante. On a notre bagage de musiciens classiques, mais on le met au service d'une musique simple d'accès bien que très élaborée sans qu'on s'en rende compte. Qu'apportent les musiques traditionnelles au sein de votre écriture musicale ? Joris Garnier : Ce sont des influences ! Pour la composition que j'ai faite sur « Bankal », j'ai écouté beaucoup de musiques des Balkans, de musiques marocaines dont j'ai énormément aimé l'écriture rythmique. Cela a été un peu un axe d'écriture au départ sur « Bankal » où j'ai mis une rythmique irrégulière. Ensuite, ça a été plus facile pour moi d'écrire une mélodie dessus. J'ai écouté pas mal de Bartok aussi. On se nourrit de tout cela, même inconsciemment. J-C. G. : On est à la croisée de plusieurs influences, de part nos parcours de musiciens classiques, de jazz, et d'autre part avec les musiques traditionnelles. Et tout cela c'est un creuset au travers duquel on s'est créé notre propre esthétique dans nos arrangements. Cette esthétique pour moi serait dans la lignée de ce qu'a fait Astor Piazzolla, sauf que pour nous cela va être sur d'autres styles musicaux, par exemple sur de la musique yiddish. Je trouve que c'est un peu notre propos, on fait une musique écrite, mais qui garde cette essence populaire. Vous avez réalisé un troisième CD qui va sortir cet automne. Dans ce nouvel album, je trouve que l'on découvre les qualités de chaque musicien en tant que soliste. Sur quelles bases se déroule votre travail ? J-C. G. : Dans cet album, il y a un équilibre particulièrement réussi, un aller-retour entre un son de groupe et en même temps des moments solistes propres à chaque instrument. Cela s'est mis en place naturellement sans que cela réponde à une volonté intellectuelle, tout simplement du fait des envies et des possibilités instrumentales de chacun des musiciens. J.G. : Je pense aussi que ce qui a un peu changé par rapport à avant, c'est qu'il y a presque une écriture « jazz », c'est-à-dire qu'on a des thèmes - improvisation - thèmes. Vous mettez en scène deux spectacles différents l'un pour le jeune public et, l'autre pour tout public. Vous pouvez m'en dire davantage? J-C. G. : Il y a ce spectacle tout public : « D'un monde à l'autre ». Nous sommes comme des émigrés de la vieille Europe qui partons à la découverte du nouveau monde, et dans nos bagages on a toutes nos musiques, celles d'Europe de l'Est, puis ce tango qui va nous transporter lors de notre arrivée en Argentine. Au niveau des arrangements, il y a une façon de travailler nos musiques qui crée une unité malgré les styles divers. Ensuite, on a réalisé un autre spectacle pour jeune public dont le propos scénique est complètement différent, même si certains morceaux se retrouvent dans les deux spectacles. J.G. : Cela change aussi parce qu'il y a un autre contenu pédagogique. On s'adresse à des enfants, il faut arriver à mettre un peu plus en avant les instruments, ou le travail sur la musique. On a été surpris de voir finalement qu'on pouvait fédérer un public allant de cinq à soixante-dix ans, et de toutes origines. Vous faites également des interventions en milieu scolaire, quelle est votre démarche pédagogique ? J.G. : On essaie de refaire le cheminement avec eux : on a une mélodie au départ, et on leur montre comment cette mélodie va exister par les instruments, comment on va l'arranger, comment on écrit une ligne de basse, un petit arrangement sans rentrer dans des grandes règles harmoniques. Puis, de cette élaboration musicale, on essaie d'imaginer un univers, c'est-à-dire comment on va la mettre en scène, la petite histoire que l'on va mettre autour, comment on va s'approprier des personnages. On fait cette recherche avec eux ! J-C. G. : C'est aussi pour eux une découverte active des instruments, les enfants sont force de proposition, et nous sommes des médiateurs. Ils proposent des choses, ils voient si cela sonne bien, ils développent leur oreille. Au bout d'une heure, on joue le résultat de ce que l'on a mis en œuvre. Pour la saison à venir, dans la région lyonnaise, on va faire pas mal d'actions en milieu scolaire, à Pierre Bénite, à Miribel, dans des milieux sociaux plutôt défavorisés comme à Rillieux avec des interventions tout au long de l'année dans seize CM1/CM2. Propos recueillis par S.D. Membres du groupe Itinérance

Fabrice Bihan, violoncelle

Joris Garnier, clarinette basse, saxophone soprano

Jean-Claude Guerre, piano, violon

Bruno Teruel, accordéon Contact : Jean-Claude Guerre

tel : 06 62 58 10 66 / www.itinerance.org Dates: Samedi 3 déc., sortie du disque, à la Buissonière à Courzieu Rens/Rés : 04 74 70 87 48

Dimanche 4 déc., 17h30, concert-rencontre au Neutrino de Genas

Rens : 04 78 27 10 66


logo CMTRA

46 cours du docteur Jean Damidot
69100 Villeurbanne

communication@cmtra.org
Tél : 04 78 70 81 75

mentions légales

46 cours du docteur Jean Damidot, 69100 Villeurbanne

communication@cmtra.org
Tél : 04 78 70 81 75