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Tram des balkans





Entretien avec Vincent Gaffet et Johan Jacquemoud





CMTRA : Vincent et Johan, expliquez nous où va le Tram des Balkans.

Johan Jacquemoud : Tram des Balkans est un groupe qui joue des musiques d'inspiration klezmer, tzigane, et des compositions, avec une contrebasse, un accordéon, un violon, une clarinette, et nous chantons tous. Vincent Gaffet : Notre clarinettiste, Vincent Westphal, a lancé ce projet, et nous a réunis autour de sa clarinette. Je ne connaissais pas ces répertoires, et j'ai été séduit. Nous pratiquons ces musiques par goût, pas par tradition, et nous sommes rapidement passés à d'autres répertoires populaires des pays d'Europe Centrale. Petit à petit, nous avons ajouté des compositions. Aujourd'hui, nous annonçons comme répertoire « musiques d'ailleurs », par ce que nous n'avons pas de frontières, nous ne cherchons pas au fond du fond l'origine des musiques, nous les pratiquons par goût, parce qu'elles nous plaisent. Nous aimons ces rythmes, ces harmonies, ces couleurs, et nous aimons nous amuser avec ça. J.J. : Ces musiques développent beaucoup d'énergie, qui donnent beaucoup au public, qui nous en retourne autant, c'est très fédérateur. Nous passons de moments très pêchus à des moments plus calmes, contemplatifs, des chants très intimistes. V.G. : Dans les morceaux qu'on choisit ou qu'on compose, ce qui nous intéresse c'est ce mélange de simplicité, de compréhension par tout le monde, et de complexité mélodique et harmonique. J.J. : Nos deux solistes sont obligés d'user de beaucoup de brio pour jouer cette musique, pour qu'elle ait cette expressivité qui rentre directement dans le cœur de tout le monde. On n'est pas obligé de s'asseoir et se prendre la tête pour la comprendre. Vous touchez à la composition. Quelle est votre méthode pour composer, pour arranger ?

V.G. : On a commencé par travailler sur un répertoire existant, et au bout de quelque temps s'est dégagée une personnalité, une identité des morceaux qu'on choisissait. Les compositions sont arrivées petit à petit. Les premières compos sont un petit peu « à la manière de ». Il a fallu d'abord s'imprégner du vocabulaire musical. Les puristes diront peut-être que c'est du plagiat sans intérêt. Mais tout le monde utilise les mots que quelqu'un d'autre a déjà dit mille fois, et nous n'avons aucune raison de nous priver de ce plaisir. J.J. : À force de jouer ce répertoire il y a des motifs, des mélodies qui trottent dans la tête, ça fait comme un puzzle. Un jour, il y a un morceau directement inspiré des répertoires qu'on joue habituellement et qui sort ! V.G. : À ce moment-là, l'intérêt est de chercher à retenir, parmi les idées qui nous viennent, ce qui va correspondre à la musique qu'on veut jouer. Ce qui est intéressant, c'est que chacun garde sa personnalité. J'ai dernièrement apporté un thème aux consonances arabo-andalouses, que j'ai eu envie de mixer avec un thème irlandais de Liz Carol, parce que notre violoniste, Diego Meymarian, est très branché par cette musique. C'est un exercice très plaisant, et à la fin, ça donne un mélange qui va très bien. Pour moi, Tram des Balkans, c'est ça. Parlez-nous du moment particulier où le musicien s'aperçoit qu'il a trouvé une mélodie intéressante, de ce mystère de l'intuition.

V.G. : J'ai sans arrêt de la musique dans la tête, la dernière chose que j'ai entendu à la radio, où le dernier morceau quand on sort de scène. Et le reste, c'est des trucs que j'invente en direct, ça tourne tout seul. À un moment, il y a trois notes qui se suivent et qui restent accrochées dans ma mémoire. Je ne sais pas pourquoi, mais avec l'expérience, on arrive de mieux en mieux à trier ce qui peut éventuellement être intéressant. Ensuite, ce n'est que du travail ! J.J. : Souvent, il faut saisir la balle au bond, on a des petites mélodies dans la tête, qu'on est capable de siffloter, sans savoir d'où ça vient. Il faut vite structurer l'idée, avant que ça parte aux oubliettes. Il faut être dans de bonnes dispositions pour s'arrêter, et coucher ça sur le papier, ou sur un minidisc, pour avoir une trace. V.G. : Moi je préfère laisser filer, et c'est maintenant ma méthode. Si un bout de mélodie trotte dans la tête, et que toutes les deux heures il y a une ou deux notes qui se rajoutent, c'est que ça vaut le coup. Quand j'ai une idée le soir en m'endormant, et qu'elle est toujours là le matin, c'est qu'il y a peut-être quelque chose d'intéressant. Tram des Balkans est un groupe qui chante, ça fait quoi de chanter ?

V.G. : Ca procure un plaisir intense, une mise en danger qui donne toujours envie de recommencer. Le chant est venu un peu par hasard, mais on y tient ! Les parties chantées de notre concert sont vraiment des points forts, des pivots, qui établissent un lien très particulier avec le public. C'est une émotion vraie. Nous cherchons cette dimension dans les compositions, et nous avons envie de chanter dans de nombreuses langues différentes. Propos recueillis par J.B. Retrouvez Tram des Balkans dans la [lettre n°48->article379] Contact : www.tramdesbalkans.com Concerts -11/06 Lyon De l'autre côté du pont 21h -28/06 Oullins Ecole de la Glacière 19h30 -07/07 Bourg en Bresse Parc des Quinconces 20h -12/07 Lyon Quai des Guinguettes 21h -14/08 Rasteau (84) Fête du vin 20h -30/08 Aix les Bains Théâtre de Verdure 21h


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