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Les Guitares 2007
19ème festival international de Guitares

Entretien avec Jean Claude Ballet, organisateur du festival

CMTRA : Tu participes à ce festival depuis ses débuts, peux-tu nous raconter la genèse du projet ?


On pourrait dire que je suis le père fondateur ! Mais je ne crois pas aux grandes découvertes, il s’agit plutôt d’une évolution logique. Vers la fin des années 60, la guitare commence à prendre une importance particulière au Centre Léo Lagrange, à Villeurbanne, sous forme de cours, de guitare d’accompagnement… N’oublions pas que la grande période rock et folk de cette époque marche très bien. A partir du début des années 80, vont se créer làbas les premières soirées guitare, à peu prés une fois par mois. Ensuite en 1987, suite à une rencontre entre la salle de spectacle de l’Espace Tonkin et l’école de musique de Villeurbanne l’idée naît de faire une journée pour la guitare avec des concerts amateurs, des rencontres, des cours, et généralement un concert plus connu pour finir. Pendant deux ans, on a continué ainsi et la troisième année, on a pensé faire évoluer le projet en festival. L’idée principale du festival était de respecter la diversité des styles. Dès la deuxième année, l’Espace Tonkin s’est ouvert à d’autres structures, en 1990 l’Espace Albert Camus de Bron, puis l’association de flamenco Duende. Voilà l’histoire du festival, après comme toutes les histoires, il y a des années sans, des années avec, des gens qui nous rejoignent, des gens qui partent, contribuant à l’histoire vivante de la musique.

Choisir un instrument, c’est une thématique originale. Comment faites-vous la programmation ? Quelle y est la place de la guitare ?

La guitare est l’instrument du 20ème siècle par excellence, c’est l’instrument le plus joué au monde. On en trouve dans la musique classique, dans la musique ancienne (même s’il s’agit de transcriptions), dans toutes les musiques dites actuelles (pour employer un mot que je n’aime pas trop), dans les musiques du monde (mot qu’on peut ne pas aimer non plus), dans la recherche, dans l’innovation… Le répertoire de la guitare est suffisamment important pour que chaque année on décide de s’orienter vers une thématique, tout en attribuant une place de choix à l’instrument. Par exemple, lorsque l’on `programme des concerts avec un chanteur et une guitare d’accompagnement, la place de la guitare doit être prépondérante. Le meilleur exemple est le spectacle « Guitare » de Le Forestier avec quatre guitaristes sur scène. De la même manière, cette année dans Rose (chanson française), selon les morceaux, elle alterne guitare folk, guitare électrique. L’instrument doit rester au centre de la proposition artistique. Pura Fe, musique plutôt trad’ parce que ça repose a la fois sur le blues du delta et sur une forme de métissage avec la musique des Indiens du sud de l’Amérique, a une technique de guitare bien à elle, posée a plat sur les genoux. Encore une fois, on retrouve quelque chose de très particulier. C’est certain que, dans le flamenco ou le jazz manouche, la question de la place de la guitare ne se pose pas.

Certains concerts t’ont-ils marqué plus que d’autres au cours des 18 éditions précédentes ? Avez-vous programmé des choses surprenantes, des guitares atypiques ?

On a programmé des choses très bizarres oui ! Pour la première journée guitare, on a programmé Jean Luc Mas, qui travaille essentiellement avec des bandes. Il bénéficiait d’une expérience à l’Ensemble Intercontemporain. Sinon, Vicente Amigo a joué ici pour son premier concert en Europe (du moins en France) lorsqu’il avait vingt ans. À l’inverse, Marcel Dadi est mort quelques années après son concert de Bron. Sinon, j’aurais du mal à dire, car j’ai aimé beaucoup de concerts… J’ai de très bons souvenirs de Pepe Habichuela, grand personnage du flamenco, il avait fait un super concert ici… ainsi que des frères Assad qui viendront fêter la 20ème édition en 2008.

Cette année, la programmation est plutôt axée musique du monde… La thématique centrale choisie cette année est le voyage, la migration, le déplacement. Les musiques représentées ici sont un peu des musiques de l’errance, nées dans les migrations forcées, dans l’exil, comme le tango, le blues. D’autres sont nées dans les rencontres comme le nouveau quartet de Jean Jacques Milteau, né à Paris, il joue avec une chanteuse originaire des Etats-Unis. Ameriberia réunit un guitariste argentin et une chanteuse espagnole vivant dans le sud de la France. Samarabalouf présente un spectacle extraordinaire entre le clown et la musique, avec un niveau de guitare incroyable. Ces musiciens ont super bien intégré des musiques aussi diverses que la valse, le tango ou le jazz manouche. L’avantage de la guitare est de créer un langage universel. Par exemple, Juan Carmona, qui va terminer le festival cette année, est de parents gitans qui habitaient en Afrique du Nord. Il est né à Villeurbanne en 1963, et il est reparti faire une carrière de Flamenco dans le Sud. On a l’impression que la guitare nous raconte de nombreuses histoires, plus peut être qu’un instrument comme l’accordéon, que l’on connaît essentiellement dans un registre de musiques du monde, ou à l’inverse, comme le piano que l’on connaît surtout en Jazz et en classique. On peut encore élargir le festival de guitares à toutes les déclinaisons possibles de l’instrument : oud, mandoline, guitare portugaise…

Le festival se déroule pendant 3 semaines et dans 6 lieux. Pourquoi ce choix ?

Le fait de fonctionner sur plusieurs lieux n’est pas un choix délibéré de dire « on va convoquer tout le monde », mais résulte plus d’un réseau créé petit à petit. Chaque salle garde sa liberté. Tout repose sur la responsabilité et les envies de chaque responsable de salle. Une grande salle pourrait tirer la couverture à elle en disant « je veux faire venir Pat Metheny » et ensuite le festival tirerait des milliers de plaquettes pour soutenir la communication d’un événement qui n’aurait plus grand-chose à voir avec le projet initial. Par exemple, Lorsque Agnès Jaoui est passée au Radiant l’an passé, La jauge a été limitée à 700 personnes (au lieu de 1100) pour conserver la dimension humaine et le rapport au public. La rencontre est au centre de nos préoccupations : la rencontre du public avec les musiciens, des musiciens entre eux, notre propre rencontre avec le public… Très souvent, après les concerts, les musiciens et le public restent pour discuter, pour boire un verre. Cette dimension est super importante, c’est aussi ça la musique. Ainsi, les spectateurs ont accès à la programmation, aux musiciens. Les gens nous connaissent… Quelques passionnés de guitare viennent depuis le début. Ensuite, des noyaux fonctionnent pendant quelques années, selon les genres. Certaines personnes à Lyon, par exemple, ne ratent pas un concert de Flamenco.

Propos recueillis par Camille Cohen



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Renseignements

Espace Tonkin

04 78 93 11 38

Réservations à partir du15 oct de 14 à 18h du lundi au vendredi





Programmation - 12 novembre : Rose&Renan Luce, 20h30, Espace Albert Camus, Bron - 20 novembre : J.J. Milteau Quartet, 20h30, Salle Aristide Briand, Saint-Chamond Quatuor Cordoba, 20h30, Salle Aristide Briand, Saint- Chamond - 22 novembre : J.J. Milteau Quartet, 20h30, Espace Tonkin, Villeurbanne - 23 novembre : Nathalie Sanz &Leonardo Sanchez, 20h30, Espace Tonkin, Villeurbanne - 24 novembre : Nadine Marchal, 15h30, Médiathèque du Tonkin, Villeurbanne - 27 novembre : Ilene Barnes, 20h30, Le Radiant, Caluire et Cuire Véronique Le Berre&Luizjavascript:barre

raccourci('','',document.formulaire.texte) De Aquino
, 19h, Espace Tonkin, Villeurbanne - 29 novembre : Angelo Debarre&Ludovic Beyer Quartet, 20h30, Espace Tonkin, Villeurbanne - 30 novembre : Pura Fe, 20h30, Espace Tonkin, Villeurbanne Samarabalouf, 20h30, La Tannerie, Bourg-en-Bresse , 20h30, La Tannerie, Bourg-en-Bresse (1ère partie de Samarabalouf) - 1er décembre : Quatuor Cordoba, 15h30, Médiathèque du Tonkin, Villeurbanne Juan Carmona Grupo, 20h30, Espace Tonkin, Villeurbanne Samarabalouf, 20h30, Le Radiant, Caluire et Cuire - 4 décembre : El Hadj N’Diaye, 20h30, Espace Albert Camus, Bron 5 et 6 décembre : NoDé, 20h30, Le Radiant, Caluire et Cuire - 13 décembre : Nadine Marchal, 19h, La Tannerie, Bourgen- Bresse


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