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Percupassion
5e Rencontres Internationales de la Percussion, à Saint-Priest (69)

Entretien avec Philippe Mathias * CMTRA : Philippe Mathias, quelle a été l'idée de départ des Rencontres Internationales de la Percussion ?

Philippe Mathias : C'était de proposer une ouverture sur des disciplines qui ne sont pas forcément abordées dans les classes de percussion des différents établissements musicaux. Ces rencontres s'intéressent à la percussion classique, à la percussion traditionnelle et à la batterie. Elles doivent permettent à un grand nombre d'élèves de découvrir des pratiques auxquelles ils n'ont pas accès pendant l'année. Dans les écoles de musique, on trouve en général un professeur de percussion généraliste ou dans le meilleur des cas, une classe de batterie. Par exemple, j'enseigne, ici à Saint Priest, la percussion classique et la batterie, mais je ne propose pas d'enseignement de percussion traditionnelle.

Ces rencontres vont fêter leur 5e anniversaire cette année, elles ont aussi permis de découvrir de nombreux artistes régionaux, nationaux et internationaux. Pour la réalisation de ce projet, nous avons, au fil du temps, réussi à intéresser des partenaires, et on peut dire qu'aujourd'hui la manifestation a acquis une notoriété auprès de son public. CMTRA : Qu'est-ce qui va se passer pendant cette semaine ?

P.M. : Il y aura, d'une part, des formations animées par des percussionnistes professionnels. Ces cours seront assez souples d'accès grâce à différentes formules de "pass" établies pour faciliter la participation des intéressés : cela ira de la semaine complète à la journée. Pour la première soirée, nous aurons un concert inaugural, mais chaque soir de la semaine, nos stagiaires pourront se retrouver au caveau musique à 21h30.

D'autre part, le festival débutera le vendredi soir pour trois soirées de concert. Un village des exposants permettra également de découvrir la percussion autrement, à partir du samedi après-midi. Le parcours est alors assez complet : cours ­ master-class ­ exposition ­ concerts. CMTRA : Quelles sont les parties innovantes de Percupassion pour cette année ?

P.M : Dans un premier temps, nous avons créé deux ateliers d'initiation à la percussion traditionnelle pour des enfants de Saint-Priest qui seront encadrés par Jacques Bardot (intervenant à l'Ecole de Musique de Saint-Priest) et par Christian Gaba (créateur et responsable de l'association San-Priote Apryno - les rythmes noirs). Ces ateliers feront l'objet d'un concert au Château qui sera présenté le dernier jour. Le but est aussi de sensibiliser ces enfants aux concerts professionnels en leur permettant de rencontrer les artistes pour parler avec eux de leur travail.

Un autre point important, c'est l'exposition mise en place samedi 22 et dimanche 23 juillet qui proposera des stands avec de nombreux secteurs représentés comme la librairie musicale qui présentera une grande partie de la littérature pour percussions - des professionnels qui viendront présenter leurs instruments : batteries, percussions afro-cubaines, africaines, afro-brésiliennes, et classiques. Il y aura aussi des fabricants de baguettes. Ce n'est pas le salon de la musique, mais cela permet aux gens de découvrir un peu le monde de la percussion !

Enfin, la partie "festival"est nouvelle cette année, nous avons mis en place une série de concerts qui ouvrent en quelques sortes Percupassion à un plus large public. CMTRA : Quels ont été les choix artistiques pour cette partie diffusion ?

P.M. : On touche un public assez large, la programmation est alors axée sur les "musiques actuelles" en rapport avec la percussion. Les artistes classiques seront présentés uniquement dans les master-class.

Le concert des stagiaires ouvrira ce festival le vendredi 21 au soir à 18h30, sur lequel j'ai mis un nombre hypothétique de 60 percussionnistes, pour inciter les gens à venir écouter le travail des stagiaires réalisé sur la semaine.

On pourra y entendre la percussion très largement représentée, sur des répertoires très divers, allant de Bach aux musiques actuelles. D'une manière ludique, je leur ai inventé un nom, "Warm up", qui signifie "tour de chauffe".

Le concert de 20h30, Cosmik Connection, est un mélange de jazz et de technologie moderne, un groupe qui rallie des Parisiens et des Lyonnais, et qui a déjà une expérience de la scène nationale. La deuxième soirée sera "pop world", une soirée "coup de coeur" pour le groupe Kazak de Grenoble, suivi de Climatik un groupe de qualité encore peu connu du grand public.

Pour la dernière journée, les ateliers percussions afro-brésiliennes se coupleront dans une marche déambulatoire avec le groupe Batacumba au centre de Saint-Priest, suivi du concert des enfants au Château à 11h30 et de deux master-class l'après-midi.

Enfin pour clore ces rencontres, nous aurons une belle soirée avec en première partie un autre groupe de la région, Son Del Gazo suivi d'un groupe de salsa de notoriété internationale dirigé par Orlando Poléo. CMTRA : Il y a quelques groupes régionaux dans votre programmation. C'est important pour vous ?

P.M. : C'est très important autant pour la formation que pour la diffusion. J'insiste sur ce point parce que nous sommes une association qui a pour but de développer la percussion sous toutes ses formes et de promouvoir des groupes régionaux. CMTRA : Est-ce que vous êtes en relation avec d'autres associations de percussion sur la région ?

P.M. : On est en contact avec quelques associations, mais les relations que l'on a sont le plus souvent avec des individus ou avec le CEFEDEM et l'École Nationale de Villeurbanne. CMTRA : Que pensez-vous de l'enseignement que vous avez reçu, et comment justifiez-vous cet événement autour de la percussion ?

P.M. : J'ai fait des études classiques au CNR de Lyon et de Paris et au CNSM de Lyon. Il faut savoir que la classe de percussion a toujours été un peu à part dans les conservatoires parce que ce sont en général des gens qui font de la batterie, où qui touchent aux percussions traditionnelles.

Quand j'ai commencé la percussion en 1975, je jouais déjà de la batterie. À l'époque, le CNR était un des seuls endroits où il y avait une classe de batterie. Alors, j'ai toujours eu le double cursus, et je trouvais déjà cela intéressant de coupler les genres parce qu'il y avait vraiment à apprendre d'un joueur de tablas, ou d'un batteur de jazz.

Durant ces 20 dernières années, les classes de percussions ont beaucoup évolué, de nombreuses classes de batterie se sont créées, des diplômes autour des percussions traditionnelles ont été instaurés, mais aujourd'hui ces secteurs restent encore un peu cloisonnés. C'est pourquoi, il fallait que ces gens se rencontrent, que l'on établisse des passerelles pour qu'ils puissent communiquer et échanger. C'est ce motif qui m'a poussé à réaliser les Rencontres Internationales de la Percussion, et puis parce que, dans les conservatoires, les étudiants actuels ont cet état d'esprit d'ouverture. Ils sont nombreux à vouloir aussi pratiquer les percussions traditionnelles ou la batterie.

Ici, le mot "rencontres" prend réellement tout son sens. Ces "Rencontres Internationales de la Percussion" ne sont pas qu'un simple stage, ce sont vraiment des "rencontres", et c'est un symbole d'ouverture dans l'esprit des gens.

Les intervenants apprécient, pour ceux qui reviennent d'année en année, de passer une semaine ensemble en sachant que la dimension humaine est très importante. C'est-à-dire qu'il y a une charte esthétique et de qualité dans le recrutement des intervenants, dans la communication autour des artistes. Et comme je le disais, il y a pourtant des grands qui viennent transmettre leur savoir, ou se produire lors du festival, mais il y a aussi de jeunes formations talentueuses, et tout se passe bien parce qu'il y a ce sentiment que les gens sont humbles et attentifs.

A partir de ce moment-là, il y a toutes les chances pour que les liens s'établissent d'une manière très heureuse. C'est cela aussi les "Rencontres Internationales Percupassion". * Philippe Mathias, directeur artistique des Rencontres Internationales de la percussion - Professeur de percussions à l'École de Musique Agréée de Saint-Priest. Percussionniste indépendant à l'Opéra de Lyon. Propos recueillis par C.C. Renseignements

Association Percupassion

Tél : 04 72 56 04 45

[ph.mathias@wanadoo.fr->ph.mathias@wanadoo.fr] / www.percupassion.com


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