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Sales Gosses

Entretien avec Stéphane Milleret et Norbert Pignol à l'occasion de la sortie de leur CD “Sales Gosses”.







CMTRA : Stéphane et Norbert, comment avez-vous été amenés à travailler ensemble et produire le CD “Sales gosses” ?

Stéphane Milleret : On ne va pas revenir sur notre histoire commune, mais Norbert et moi nous connaissons depuis trente ans, on joue de l'accordéon diatonique ensemble depuis vingt-cinq ans... Ça créé des liens... Quinze ans après la création d'“Obsession duo” puis “Quintet”, on s'est aperçu que l'envie de jouer ensemble était toujours intacte. Norbert Pignol : Après les années “Obsession”, on a ressenti le besoin de se recentrer autour de l'instrument dans une formule moins orchestrée, plus légère. Besoin également de concrétiser un peu tout le travail de ces deux décennies, de valider notre parcours à la fois commun et différent. S.M. : Nous avons travaillé à la fois dans la direction du bal et du concert, cet album retranscrit uniquement le travail sur la musique à danser. Au fait, pourquoi cette appellation des “Sales Gosses” ? Et comment choisissez-vous les titres donnés à vos morceaux ?

N.P. : « Sales Gosses » évoque les désobéissances de l'enfance, époque de notre rencontre, où nous découvrions l'accordéon diatonique. Il donne aussi le ton quant à l'aspect novateur, parfois osé mais toujours assumé dans la mouvance solidaire de ces musiques de bal, urbaines, jeunes, branchées, souvent critiquées... Excusez-nous d'insister ! S.M. : Quant aux titres des morceaux, certains sont des “private jokes” entre nous (“Aubade leçon numéro 32” par exemple), d'autres sont plus personnels souvent liés au moment où ils ont été composés (“Slogan”, “La chambre bleue”...), d'autres enfin sont directement liés à la musique (“Piccolo blues”, “Tempérament improbable”...). Quelles sont les caractéristiques de votre répertoire et vos influences musicales ?

N.P. : Ce sont toutes des compositions de l'un ou de l'autre, arrangées ensemble. Nous avons voulu une unité forte marquée en partie par une interprétation très musclée, rythmique et colorée par des sons cuivrés. Les inconditionnels identifieront aisément les styles de chacun grâce à quelques phrases dédalo-djalienne. Ils auront en revanche plus de difficulté au jeu du « qui joue quoi ». S.M. : Pour le bal, difficile de parler d'influences à part le mouvement “néo-bal-folk-post-musique-traditionnelle-de-maintenant”. Pour les morceaux de concert, c'est encore plus touffu comme filiation... Quels sont les apports spécifiques de l'un et de l'autre dans l'élaboration de cette production musicale ?

S.M. : Nous sommes si proches l'un de l'autre que le travail ensemble est parfois d'une simplicité déconcertante pour quelqu'un qui connaît les arrangements avec des groupes plus nombreux... Pourtant nous avons chacun notre personnalité. Norbert est plus attentif à l'efficacité de la forme musicale, moi peut être plus à l'écoute de l'envoûtement, de la transe. On retrouve là nos appartenances respectives aux deux groupes sus-cités. Vos projets futurs ?

S.M. : En duo, évidemment promouvoir le bal. Quant au concert, nous sommes en train de réfléchir à la forme que devra prendre la restitution de ce répertoire. Un song-book de l'album va sortir au début de l'été. Individuellement, Norbert est en plein mixage de son nouvel album solo, il travaille également à son nouveau spectacle en solo, et travaille avec Evelyne Girardon sur une nouvelle création chanson, il a en plus un projet d'enregistrement avec le trio Carlo Rizzo... N.P. : Stéphane quant à lui travaille sur deux créations, une en théâtre avec Denis Bernet-Rollande, l'autre en danse contemporaine avec Robert Seyfried, le prochain album de Djal est sur le feu et on dit même qu'il serait en train de monter un nouveau groupe trans-frontalier et trans-régional... Propos recueillis par A.E. Retrouvez Norbert Pignol dans les lettres [n°32->article883] et [n°47->article384] Contact

Mustradem 5 rue Gallice F - 38100 GRENOBLE

Tel/Fax : +33 (0)4 38 12 09 93

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