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Awal

Entretien avec Katia Aït-Mokrane et Louise Amenouche Katia Aït-Mokrane, agent de développement Louise Amenouche, administrateur d'Awal Grand Lyon, association franco-berbère, installée dans le troisième arrondissement de Lyon CMTRA : Que signifie awal ?

Katia Aït-Mokrane : La Parole, en langue berbère. Pouvez-vous présenter l'association ?

K. A-M. : L'association Awal existe depuis 1992. Elle a été créée par des personnes nées en France. Le but au départ était de se rassembler autour de l'apprentissage de la langue berbère, à la MJC du Vieux Lyon, et progressivement cela s'est étendu à d'autres champs culturels, avec la mise en place d'ateliers de danse, de chant, de percussions, de contes, de calligraphie. Pendant de très nombreuses années, il n'y avait pas de salariés ni de siège social de l'association, jusqu'en 1998, année où nous nous sommes installés rue de l'Epée dans le troisième arrondissement de Lyon.

Louise Amenouche : Le quartier Moncey-Voltaire est en contrat de ville, il a été et est un carrefour important pour de nombreuses et diverses populations immigrées : arméniens, italiens, algériens, marocains, tunisiens ... Il a représenté, pour beaucoup, le premier contact avec la France. C'est un quartier vivant, chaleureux, qui mériterait une vraie mise en valeur.

K. A-M. : La création du siège de l'association Awal nous a permis de mettre en place des activités dans le quartier Moncey-Voltaire et de développer un pôle socio-éducatif.

De la promotion de la culture berbère, dans toutes ses diversités, Awal est passé au développement d'actions en direction de différents publics et notamment des enfants. Il y a deux actions principales, une colonie de vacances avec une thématique culturelle berbère et un pôle multimédia. Nous développons aussi des actions de citoyenneté, sur la journée de la femme par exemple, des interventions en milieu scolaire sur les droits et les devoirs. Poursuivez-vous des activités à d'autres échelles que celle du quartier ?

K. A-M. : Oui ! On est une association lyonnaise avant tout, dans nos statuts Awal est définie comme “association franco-berbère lyonnaise d'actions culturelles, socio-éducatives et citoyennes”. Nos activités ne sont pas centralisées dans le troisième : nos cours de danses et de langue se tiennent à la MJC du Vieux Lyon. Nous menons des actions dans d'autres quartiers et à l'échelle de la ville, notamment lors de notre festival “Les découvertes berbères” dont le but est de montrer différentes facettes de la culture berbère. Ensuite, au niveau de la région et au niveau national, nous appartenons à la Coordination des Franco-Berbères de France. Pouvez-vous en dire un peu plus sur ce festival ?

K. A-M. : C'est un festival annuel destiné à diffuser l'expression plurielle des cultures berbères. Pour l'édition 2004, le thème sera la femme franco-berbère et ses expressions métissées. Lors des éditions précédentes, le Sahara, le Maroc et la Kabylie étaient mis en lumière. C'est une manifestation programmée sur une semaine avec des films, des conférences, des ateliers, des spectacles, des découvertes d'auteurs, des projections... La prochaine édition aura lieu dans le premier semestre 2004. Quel est le public de l'association, s'agit-il essentiellement de personnes d'origine berbère ?

K. A-M. : Il y a dans l'association une centaine d'adhérents qui sont activement impliqués dans les activités et ateliers. Parmi elles 65 % de personnes sont d'origine berbère. Pour le reste, elles sont diverses. Environ 70 % de notre public est composé de femmes. On peut se l'expliquer : ce sont en général les femmes qui font un retour aux sources, à leurs origines.

L.A. : Beaucoup de jeunes adultes, berbères d'origine, n'ont qu'une vague connaissance de leur culture. Or, il peut arriver à un moment donné de leur vie que des interrogations émergent sur ces problématiques de l'identité. Awal peut représenter pour certains un catalyseur, un lieu de synthèse pouvant répondre à ces questionnements fondamentaux. Vous proposez donc des ateliers de chant berbère ?

L.A. : Il s'agit de chants traditionnels et populaires berbères : kabyles, chaoui, marocain, touareg... Ce sont des chants avec leur spécificité, ils sont transmis oralement. Ils nous ont été enseignés par un ethnomusicologue parisien, Mehenna Mahfoufi, qui est allé lui-même dans des villages, recueillir des chants chez de vieilles personnes, les a enregistrés et a transcrit les musiques pour en garder des traces. Il a pu former des personnes d'Awal qui les transmettent à leur tour.

Les chants traditionnels sont des chants qui parlent de la vie quotidienne, des chants de fête, de mariage, de circoncision, des chants de deuil, religieux ou sacrés. Ce sont souvent les femmes qui se racontent. Il y a beaucoup de chants de femmes parce que dans la tradition berbère la transmission se fait par elles. Elles racontent leurs tristesses, leurs joies, leurs attentes. Propos recueillis par Y.E. Contact

Association Awal 7 rue de l'épée 69003 Lyon

Tél.04 72 84 95 72 / [assoc.awal@wanadoo.fr->assoc.awal@wanadoo.fr]


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